Il rejoint la star européenne de l’intelligence artificielle, elle vaut plus de 300 milliards d’euros, c’est plus de deux fois Total Energies. C’est la plus grosse entreprise des Pays-Bas. Bruno Le Maire va être conseiller du conseil d’administration pour le développement des investissements en Europe d’ASML, dans ce secteur critique qu’est l’IA.
ASML fabrique des machines qui gravent les puces électroniques, les fameux semi-conducteurs qui constituent le "cerveau" des ordinateurs. Ça n’a l’air de rien, mais ces machines sont des monstres qui pèsent autant que deux Airbus. Et elles valent 350 millions d’euros pièce.
C’est de la très haute technologie. ASML est l’une des seules au monde à pouvoir effectuer des gravures sur des pièces de quelques nanomètres. Un nanomètre, c’est un millionième de millimètre… Infiniment petit. Or, plus les puces sont petites, plus on peut en utiliser simultanément, plus l’ordinateur est intelligent.
ASML fournit donc les fabricants de puces, l’américain Nvidia ou le Taiwanais TSMC. Et eux -mêmes ont connu un boom extraordinaire, portés par la demande des GAFA, qui s’équipent tous massivement en semi-conducteurs, pour fournir demain des services d’IA à leurs clients.
Pour vous donner une idée, on estime que Microsoft, le géant américain du logiciel, a acheté cette année 450.000 pièces à Nvidia, à 40.000 dollars l’unité. Ca veut dire près de 20 milliards de dollars. Et tous achètent massivement, les Meta/Facebook, les Tesla, etc. Tout cela a tiré les ventes de notre hollandais.
Tous ces chiffres peuvent sembler une folie. On peut même parler de bulle, manifestement, et le cycle est déjà moins favorable, même s’il n’y a pas de doute sur la place que va prendre l’IA à moyen terme. En plus, ces semi-conducteurs sont au cœur d’une bataille géopolitique entre les Etats-Unis et la Chine. Washington veut empêcher Pékin de bénéficier des dernières technos, à cause des applications militaires. Et elle enjoint aux Européens de ne pas vendre là-bas les machines les plus récentes.
Que vient faire notre ex-ministre de Bercy dans cette entreprise ? Bruno Le Maire a été pendant sept ans un acteur important de la scène économique européenne. Il va utiliser son réseau international et son expertise.
Ce passage dans le privé a été examiné et autorisé par la Haute Autorité pour la transparence de la vie publique (HATVP). Les règles sont en effet très strictes, et elles rendaient par exemple impossible que Bruno Le Maire travaille pour une société française, puisqu’il avait de facto la responsabilité de l’ensemble de l’économie française, et que cela aurait pu le placer en situation de conflit d’intérêt.
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