L'Église de France est au cœur de l'actualité entre la rénovation de Notre-Dame de Paris et l'arrivée prochaine du Pape en Corse et ses comptes viennent d'être arrêtés pour l'ensemble de l'année 2023. Le bilan est mitigé, car l'Église est comme sa fille aînée, la France, elle est en déficit. Il faut faire vivre 94 diocèses dans 9.718 paroisses.
Ces paroisses ont déjà fait leur conversion, leur "chemin de Damas" en fusionnant pour faire des économies de fonctionnement. Ce que l'État promet, mais ne fait pas avec ses grandes agences publiques. On compte aujourd'hui une paroisse pour quatre communes en moyenne et il faut encore serrer les cordons de la bourse même si les dons ont augmenté par rapport à l'année d'avant.
Depuis la mise en place de la loi de séparation entre l'Église et l'État en 1905, l'Église ne vit que de ses dons. La moitié de l'argent provient du "denier du culte" : un don annuel proposé par les fidèles. Il permet de payer le salaire des 10.000 prêtres, des 9.000 salariés ainsi que la formation des séminaristes et la prise en charge des curés à la retraite.
Le reste de l'argent provient de la quête : 28% pour régler la facture d'électricité ou le chauffage, 14% provient des baptêmes, mariages, funérailles pour payer les cérémonies et puis les offrandes pour améliorer le quotidien des prêtres. Cette enveloppe augmente, même si tout n'est pas rose dans ce chiffre. Le budget de l'Église en 2023 était de 603 millions de recettes, en progression de 0,5% grâce au denier qui a rapporté 3 millions de plus que l'année d'avant.
Malgré tout, l'Église est en déficit de 189 millions, car les charges ont explosé. C'est là qu'il faut nuancer la hausse des rentrées. La plupart des églises et des presbytères sont des passoires thermiques, la facture énergétique a bondi pour tous ces bâtiments. L'inflation générale en 2023 était de 5,7%. Donc une augmentation des recettes de 0,5% ne permet pas de couvrir tous les frais.
L'Église s'appauvrit de façon ininterrompue. "Heureux, vous les pauvres, car le Royaume de Dieu est à vous. Tressaillez de joie !" lit-on dans St-Luc. La démographie joue contre l'Église. Un exemple, en 2023, le nombre de baptêmes s'élevait à 198.091 alors qu'en 2000, il y en avait plus de 400.000. On a enregistré l'an dernier le plus bas niveau de naissance depuis 1945. Les sources de revenu se tarissent comme la mer Rouge devant Moïse.
Si les dons ont augmenté, ça ne signifie pas qu'il y a plus de donateurs. Au contraire, en 10 ans, on enregistre un tiers de donateurs en moins. On en a encore perdu 4% l'an dernier. La bonne nouvelle, c'est que la chute semble se stabiliser. L'Église tente donc un truc cette année : éditer un calendrier 2025 avec 12 paysages magnifiques pour accompagner la méditation. C'est un test pour essayer de diversifier les sources de revenus : il sera vendu 15 euros et tiré à 2.000 exemplaires pour commencer.
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