Le salon de l’automobile ouvre ses portes ce lundi 4 septembre à Munich, mais ce dernier sonne comme la fin des années folles pour les constructeurs européens. La période post-Covid a été particulièrement productive. Les constructeurs ne parvenaient pas à suivre en production face au nombre d'acheteurs, notamment à cause des pénuries de composantes électroniques.
Les prix ont explosé, et les profits avec eux. En 2022, Mercedes a doublé ses profits par rapport à 2019, alors que moins de voitures ont été vendues. Le prix moyen d’un véhicule vendu a pris 30%. Les constructeurs français ne sont pas en reste, car Stellantis a fait une année éblouissante, avec ses 14 marques différentes et un taux de marge de 14,4% au premier semestre 2023. Renault, moins rentable, a néanmoins renoué avec la croissance grâce à une nouvelle gamme très prometteuse.
La consommation ralentit, sous l’effet de l’inflation. Le coût du crédit a fortement augmenté, ce qui renchérit l’acquisition d’une voiture. Parallèlement, l’offensive des constructeurs chinois s’intensifie. L'industrie chinoise est redoutable pour l'Europe, car ils vendent des véhicules de bonne qualité, avec un prix inférieur de 25 à 40% aux prix européens, selon les segments.
Cette concurrence est redoutable pour les Allemands. Il n’y a pas si longtemps, la Chine comptait pour la moitié des profits du géant de Wolfsburg. Les consommateurs Chinois préfèrent désormais les voitures locales. Ils ont le sentiment que les Européens fabriquaient les meilleurs pour les voitures à essence, mais que leurs constructeurs ont aujourd’hui pris la main grâce au moteur électrique et à l’électronique embarquée.
Le prix de l'automobile représente un sujet-clé pour les Européens. La nouvelle Renault 5 électrique sort l’année prochaine et elle devrait être vendue aux alentours de 30.000 euros. Ce coût représente exactement une année de salaire net moyen en France. Autrement dit, pour se payer une petite voiture électrique neuve, il faut un an de salaire. En comparaison, la première Renault 5, en 1972, coûtait 10 000 francs, tandis que le salaire net moyen s'élevait à 20 000 francs nets.
À l’époque, il ne fallait que six mois de travail pour se payer la Renault 5, contre un an aujourd’hui. En valeur réelle, indépendamment de l’inflation, le prix d’une voiture a doublé. En cause, le prix d’une sécurité et d’un confort bien meilleur, ainsi que l‘électrification et la batterie. Ce coût supplémentaire est celui de la transition énergétique. Le prix de la mobilité a donc doublé, offrant une perspective des efforts de productivité que les constructeurs devront faire dans les années à venir.
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