Droits de douane : quels territoires français pourraient-être les plus impactés ?
Alors que Donald Trump a donné jusqu'au 9 juillet à l'Union européenne pour se mettre d'accord sur les droits de douane, l'Insee a publié une carte des territoires français qui pourraient être les plus impactés par ces taxes.
La mise en place des droits de douane, voulus par Donald Trump, pourrait avoir lieu le 9 juillet, après un dernier report. À une semaine du jour J, l’Insee a publié une carte des territoires français qui pourraient être les plus impactés par ces surtaxes. La fourchette des futurs droits de douane va de 10 à 50% et dépend surtout de l'humeur, instable, du président américain.
La France vend pour 47 milliards d'euros de produits "bleu blanc rouge" aux États-Unis, ce qui en fait le quatrième client : l'enjeu n'est pas négligeable. Certains territoires français devraient d'ailleurs être plus impactées que les autres. En tête, on retrouve la Haute-Garonne, les Hautes-Pyrénées ou encore la Loire-Atlantique, car ce sont des régions "aéronautiques et navales" qui commercent beaucoup avec les États-Unis, notamment à Toulouse et Saint-Nazaire. Pour autant, même si les droits de douane vont impacter ces secteurs-là, les carnets de commandes sont pleins sur plusieurs années et les ventes devraient quand même avoir lieu.
Les territoires producteurs d'alcools très impactés
En revanche, les régions qui produisent des vins et des spiritueux pourraient bien ressentir très fortement ces droits de douane. Il y a, par exemple, la Charente avec le Cognac, car son premier client est... les États-Unis. La Marne et son Champagne va également être touchée, ainsi que le Sud-Ouest au sens large et la Bourgogne.
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D'autres régions risquent aussi de subir les effets de la politique de Donald Trump. C'est le cas notamment de la région parisienne et de la Touraine, qui possèdent des ateliers de confection de produits de luxe. Cela reste à relativiser dans la mesure où la clientèle a les moyens de payer plus cher ses chapeaux ou ses sacs à main. Enfin, il y a toute la branche chimie et pharmacie en Haute-Normandie.
Le Sud-Est, lui, est épargné car il vit surtout du tourisme et donc de l'importation de devises chez nous. Enfin, l'Ouest est spécialisé dans l'agro-alimentaire et le marché est porteur aux États-Unis pour des groupes comme Lactalis.
45.000 emplois sont menacés
Le talon d'Achille de la France, c'est l'Europe. Il faut que les voisins tiennent bon face aux menaces de Donald Trump. Or, les Allemands et les Italiens semblent prêts à faire des concessions au président américain pour conserver leurs marchés là-bas. Il faut dire que les exportations de produits allemands et italiens représentent 2 à 4% du PIB de ces pays alors que c'est 1 à 2% en France.
Néanmoins, si ces droits de douane sont bien appliqués, alors des suppressions de postes sont inévitables. Le cabinet Asteres a évalué les pertes d'emploi à 45.000 en tout. Au moment où le chômage remonte, les droits de douane de Trump ne sont vraiment pas les bienvenus.
