La France a levé plus de 300 milliards de dettes en 2020, et la Banque centrale européenne (BCE) annonçait un nouveau programme pour financer les états de la zone euro, a-t-on appris jeudi. Ces annonces n'ont rien d'étonnant, de tous temps, les gouvernements ont cherché à dépenser plus qu’ils n’avaient, comme aujourd’hui.
La création monétaire par la BCE, la planche à billets, n’est que le dernier d’une longue série de subterfuges. L’un des plus célèbres, ce sont les assignats, créés en 1789 pour éponger le désastre financier laissé par Louis XVI et l’ancien régime.
Premier temps, le gouvernement révolutionnaire nationalise les immenses propriétés du clergé. Puis il vend des titres de propriété attachés à ces biens sous la forme de billets, les assignats, qui rapportent du 5% et sont échangeables contre les fameux biens nationalisés. Les épargnants français achètent ces billets avec leur or et renflouent ainsi les caisses de l'État.
Devant la manne, les dirigeants politiques se mettent à imprimer de plus en plus d’assignats, et ne les détruisent pas, contrairement à leur engagement, lorsque les épargnants les convertissent en propriétés foncières du clergé. Ils s’en servent pour payer les dépenses du gouvernement, par exemple financer la guerre, et la victoire de 1792, lorsqu’une bonne partie de l’Europe est liguée contre la Révolution française.
La création de tombereaux de cette quasi-monnaie est telle que cela déclenche une furieuse inflation, la valeur des assignats s’effondre. Plus personne n’en veut, tout le monde s’en méfie parce que ceux qui n’avaient pas converti leurs billets en biens physiques sont tout bonnement ruinés.
En 1796, la fameuse "planche à billets", qui servait à imprimer les assignats, est brûlée place Vendôme, devant une foule nombreuse et financièrement essorée.
La technique est la même : créer des signes monétaires, des euros aujourd’hui, dans une proportion bien supérieure à la croissance des biens réels, celle de la production, celle de l’économie, pour financer des dépenses pour lesquelles on n’a pas assez de ressources.
Mais il n’y a pas un soupçon d’inflation aujourd’hui, parce que l’économie mondiale est en état de choc. Mais qui sait si cela va durer ? On nous dit : on ne paiera pas la dette, pas d’impôts nouveaux. Certes. Mais il y a une autre façon de payer la dette que les impôts.
C’est une forte hausse des prix provoquée par la création incontrôlée d’argent. Impôts comme inflation, toutes les routes pour rembourser une dette publique excessive conduisent à ponctionner l’épargne des citoyens. Et vous remarquerez que ça a déjà commencé. Regardez le taux de rémunération de l’épargne, le livret A par exemple, il est presque à zéro. Pourquoi ? Parce que l’État a besoin de taux d’intérêt à zéro pour s’endetter massivement. Sans même nous en rendre compte, nous avons déjà commencé à payer la dette, en étant privés de la rémunération de notre épargne.
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