"Il n'y a aucun risque parce qu'il n'y a aucun mécanisme de contagion possible entre les événements que nous constatons et les banques françaises", a déclaré Philippe Brassac, directeur général du Crédit Agricole, sur France Inter, samedi 18 mars.
"Les banques françaises sont très solides du fait de la régulation" et "il n'y a pas de mécanisme, comme il pouvait y en avoir dans le passé, de propagation". Plus tôt dans la semaine, Bruno Le Maire, le ministre de l'Économie, avait voulu rassurer dans une interview au Parisien : "Nous avons en Europe le système de supervision bancaire le plus exigeant de la planète".
Depuis la faillite de la Silicon Valley Bank (SVB) aux États-Unis le 10 mars, et malgré les bouées de sauvetage des autorités suisses et américaines, le secteur bancaire a rechuté en Bourse vendredi 17 mars, entraînant l'ensemble des marchés dans le rouge.
Les inquiétudes se concentrent sur Credit Suisse, une des 30 banques au niveau mondial considérée comme trop grosse pour qu'on la laisse faire faillite.
Concernant Credit Suisse, "il n'y a pas de contamination possible", a poursuivi Philippe Brassac. En effet, "depuis 2008 (...), les grandes banques n'ont plus la capacité de se relier entre elles par les prêts monétaires comme nous le faisions dans le passé", a-t-il expliqué.
La plus grande banque de Suisse UBS, poussée par les autorités, doit finaliser, dimanche 19 mars, le rachat de sa rivale Credit Suisse pour éviter une vague de panique contagieuse sur les marchés lundi.
Un rapprochement des deux plus grandes banques du pays pourrait prendre des mois. UBS aura eu quelques jours. Les autorités suisses n'ont pas d'autres choix que de pousser UBS à surmonter ses réticences, en raison de l'énorme pression exercée par les grands partenaires économiques et financiers de la Suisse.
Selon l'agence Bloomberg, UBS exige que les pouvoirs publics prennent en charge des frais légaux et des pertes potentielles qui peuvent se chiffrer en milliards de francs.
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