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Crédit Suisse : la crise du fleuron bancaire helvète peut-elle contaminer la France ?

Alors que la Silicon Valley Bank fait faillite aux États-Unis, la menace d'une crise financière se rapproche en Europe. La crise bancaire en cours chez les Helvètes inquiète la France.

Une image du Crédit Suisse
Une image du Crédit Suisse
Crédit : FABRICE COFFRINI / AFP
Crédit Suisse : la crise du fleuron bancaire helvète peut-elle contaminer la France ?
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Marie Guerrier - édité par Laureline Chatriot

Des bourses financières qui chutent de plus de 3%, des marchés complètement fébriles, une crise financière, bancaire, qui a frappé certains établissements américains menace actuellement l'Europe. Ainsi, de l'autre côté des Alpes, le Crédit Suisse s'effondre. Mais que se passe-t-il chez les Helvètes ?


Le Crédit Suisse est fragilisé depuis deux ans, à cause de plusieurs scandales financiers. Avec 7 milliards d'euros de pertes en 2022, il s'est donc lancé en octobre dans un vaste programme de restructuration. Mais le premier actionnaire du Crédit Suisse, la Saudi National Bank, a annoncé ce mercredi 15 mars qu'elle ne remettrait pas d'argent au capital.

Ce manque de soutien de l'actionnaire saoudien a tout à coup affolé les marchés financiers. L'action Crédit suisse a perdu jusqu'à 30% dans la journée, pour se stabiliser à moins 24% à la clôture de la bourse. C'est la pire chute de son histoire.

Le risque d'un effet domino pour les banques françaises ?

La faillite aux États-Unis de la Silicon Valley Bank a rendu les marchés très nerveux. 
L'incertitude s'est installée sur la capacité de résistance du système bancaire et les investisseurs sont donc fébriles. Ils ont tendance à délaisser les banques pour chercher des placements plus sûrs, créant l'instabilité boursière que l'on observe aujourd'hui.

À écouter aussi

Dans la foulée du Crédit Suisse, les valeurs bancaires européennes chutent à leur tour : moins 11% pour BNP Paribas, moins 13% pour la Société Générale et moins 9% pour Deutsche Bank. "Nous sommes vigilants" a commenté Elisabeth Borne. La Première Ministre affirme "qu'il est du ressort des autorités helvètes de régler les problèmes du Crédit Suisse". Elle ajoute que Bruno Le Maire, le ministre de Finances, va prendre contact avec son homologue suisse.

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