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Des enfants lisent dans le rayon bande dessinée du Salon du livre, le 16 mars 2001 à Paris
Crédit : AFP / Archives, Philippe Desmazes
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Il y a eu les "gilets jaunes", puis les grèves contre la réforme des retraites et maintenant le coronavirus. Selon le syndicat professionnel GNI-SYNHORCAT, un tiers des hôteliers-restaurateurs constatent une baisse d'activité depuis 15 jours de l'ordre de 10 à 20%. Et cela se ressent particulièrement à Paris et en région Auvergne-Rhône-Alpes.
Pour les discothèques, chaque week-end est pire que le précédent et on est déjà à une baisse de 30% de leur activité, tout comme les restaurants asiatiques qui ont été boudés plutôt que les autres.
Avec l'annulation des salons et séminaires, la situation des traiteurs se dégrade extrêmement vite. On en est déjà à une baisse de 20% de chiffre d'affaires. Cela risque d'augmenter car les annulations d'événements se multiplient chaque jour. Le salon du tourisme lundi 2 mars, le salon du livre, le salon de l'agriculture écourté, moins de soirées privées à la Fashion week.
Ce qui est annulé, c'est de la perte sèche. Ce qui est reporté en mai ou juin, ce sera moins rentable car il faudra faire appel à des extras et désormais avec le malus sur les CDD, cela coûte en moyenne 10 euros de plus par contrat.
Selon les chiffres de l'INSEE, le secteur des foires et salons fait travailler 14.700 personnes. C'est un secteur qui a progressé de 4,7% par entre 2006 et 2016, malgré le trou d'air de 2009.
D'ailleurs, on revit ça. Actuellement, c'est un peu les "subprimes à l'envers" : entre 2007 et 2009, la crise avait débuté dans la finance et avait contaminé l'économie réelle. Là, on commence par les secteurs de la production, de la manufacture et on voit que cela impacte les bourses mondiales par ricochet.
Ce qui est sûr, c'est que l'impact sur ce secteur du tourisme, des foires et des salons, est de plus en plus lourd chaque jour. Et les professionnels regardent de très près une ville qui les inquiète particulièrement : Lourdes.
C'est la deuxième ville de France en terme de capacité hôtelière. La ville vit exclusivement du tourisme, du pèlerinage et des séminaires. Si elle devient un foyer de contamination, ce sera une catastrophe économique pour la région disent les professionnels.
L'impact du coronavirus est vraiment d'une rare violence pour le secteur du tourisme depuis quelques jours et n'oublions pas que ce secteur, dans son ensemble, représente 7% de notre PIB. Il pèse deux fois plus lourd que l'agriculture et l'industrie agro-alimentaire.
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