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Un magasin André à Dunkerque, en 2017.
Crédit : PHILIPPE HUGUEN / AFP
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L'enseigne de chaussures André est la première entreprise française victime du coronavirus. L'entreprise, créée en 1896, a perdu près de 4 millions d'euros en quinze jours après avoir dû fermer tous ses magasins. Elle a été placée en redressement judiciaire.
Achetée il y a dix-huit mois par le site de vente en ligne Spartoo, l'enseigne compte quelque 600 salariés dont l'emploi est désormais menacé. Elle avait dégagé en 2019 un chiffre d'affaires de 100 millions d'euros, mais a également essuyé 10 millions de pertes.
André a déposé son bilan le 23 mars et la décision de placement en redressement judiciaire a été validée mardi 31 mars par le tribunal de commerce de Grenoble, où se trouve le siège de Spartoo. "Nous perdons 250.000 euros par jour de chiffre d'affaires" depuis la décision gouvernementale de fermer les commerces "non essentiels", a expliqué le PDG du groupe Boris Saragaglia.
"Depuis le rachat de l'enseigne par Spartoo, on a subi les gilets jaunes", avec un trafic en baisse de 20 à 25%, "puis, en pleine période de soldes en janvier, les grèves liées à la réforme des retraites", et maintenant "la pandémie de Covid-19", a-t-il énuméré.
L'entreprise a "anticipé" les problèmes liés au coronavirus dès la fin février en s'engageant dans une procédure de conciliation "pour essayer de trouver un peu d'air", a ajouté le PDG. "Malheureusement la fermeture nette et franche [des points de vente] a précipité" la chute d'André.
André pourrait être la première d'une longue liste d'entreprises à être placée en redressement judiciaire. Mercredi 1er avril, une autre enseigne du secteur du textile, Orchestra-Prémaman, a annoncé qu'elle envisageait de se placer en redressement judiciaire en raison des "conséquences financières de la crise sanitaire mondiale sans précédent liée au virus Covid-19, qui impactent significativement son activité sur les territoires où elle opère".
Le sauvetage de l'enseigne de chaussures était pourtant bien parti. Depuis juillet 2018, Boris Saragaglia a expliqué avoir "investi 13 millions d'euros dans André, baissé les prix, travaillé la gamme en remettant le style et la qualité au coeur des priorités, et rénové des magasins". Mais en vain.
"On était pourtant revenu en positif" début 2020 : alors, "j'ai essayé de sauver André" la semaine dernière "et je suis allé voir la BPI" (Banque publique d'investissements) pour lui demander un prêt de 12 millions d'euros, a raconté Boris Saragaglia, mais "elle a refusé" de soutenir l'enseigne, "sans donner d'argument", a-t-il assuré.
Une décision qu'il juge "pas juste". "C'est le pire des cauchemars mais je veux me battre, faire le maximum pour sauver les emplois, trouver un plan B", a-t-il conclu.
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