Les employés d'Aéroports de Paris (ADP) pourraient bien voir leurs salaires baisser : c'est ce qu'a prévu la direction pour éviter selon elle des licenciements. Pour les syndicats, il s'agit d'un "chantage inacceptable".
Les 6.400 salariés d'ADP ont accepté en décembre un plan de 1.150 départs volontaires puisque le trafic aérien a chuté de 60% à Paris depuis mars, et voilà que la direction leur annonce qu'à partir du 21 mai, ils recevront un avenant à leur contrat de travail incluant une baisse de rémunération pouvant aller jusqu'à 8% ainsi qu'une clause de mobilité.
Un salarié basé à Roissy pourra se retrouver affecté à Orly ou au Bourget. Ceux qui refusent pourront être licenciés à compter du 1er janvier 2022.
Laurent Garssine, secrétaire général du syndicat UNSA, est salarié d'ADP depuis 38 ans ; il n'en revient toujours pas. "C'est une prise d'otage, un chantage, on nous dit 'si vous ne signez pas, vous êtes licenciables'. On assiste à quelque chose que je n'aurais jamais pensé vivre dans cette entreprise." Avec des avions cloués au sol et 60% des salariés au chômage partiel, les syndicats d'ADP ne peuvent pas appeler à la grève.
Commentaires
Afin d'assurer la sécurité et la qualité de ce site, nous vous demandons de vous identifier pour laisser vos commentaires.
Cette inscription sera valable sur le site RTL.fr.