Microplastiques : mis en cause par une association, Coca-Cola et Schweppes répondent

Une enquête de l'association Agir pour l'environnement a décelé des traces de nano et de microparticules dans les bouteilles de marques de grande consommation. "Nous nous portons garants de la sécurité de nos produits", assure Coca-cola.

Des bouteilles de Coca Cola dans une épicerie le 24 avril 2023 à San Rafael, Californie.

Crédit : JUSTIN SULLIVAN / GETTY IMAGES NORTH AMERICA / Getty Images via AFP

CONSO - Des quantités anormale de plastique dans les sodas ?

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Si vous buvez du Coca Cola ou du Schweppes, cette enquête devrait vous intéresser. L'association Agir pour l'environnement interpelle les autorités sur les bouteilles en plastique de ces sodas.

L'enquête montre une présence anormale de plastique sous forme de micro et nanoparticules. Si la bouteille est ouverte plusieurs fois, on trouve davantage de microparticules, au point de retrouver jusqu'à 94 particules de microplastique après une vingtaine d'ouvertures de votre bouteille de soda. Polyéthylène, téréphtalate, polychlorure de vinyle... Six sortes de plastique ont été découvertes par l'association.

"Notre hypothèse est que plus on utilise et plus, on frotte le bouchon, plus un grand nombre de fragments de nanoplastique et de microplastique va être libéré", explique Stéphen Kerckhove, directeur général de l'association. "En cas d'exposition régulière, y compris chez les personnes vulnérables, cela peut engendrer des effets, notamment avec les particules nano qui peuvent franchir les barrières physiologiques". Si l'usure du bouchon joue, "les sodas sont contaminés à faible dose dès la première ouverture", précise Agir pour l'environnement, comme l'eau minérale selon une précédente étude. L'association recommande d'utiliser les bouteilles en verre.

Coca-cola et Schweppes temporisent

De son côté, Coca-Cola a fait valoir l'absence de consensus scientifique à ce stade sur les effets exacts de ces minuscules fragments de plastique dans nos corps. "Nous nous portons garants de la sécurité de nos produits", a réagi jeudi Coca-Cola auprès de l'AFP, estimant que d'après les agences sanitaires, "il n'existe aujourd'hui aucune preuve scientifique suggérant que l'ingestion de particules de plastique est préoccupante pour la santé humaine".

Même positionnement du Syndicat des boissons sans alcool - auquel adhère Suntory Beverage & Food France, exploitant de Schweppes - qui souligne que "s'il n'existe actuellement aucune méthode de test ou de mesure normalisée pour les microplastiques de taille nanométrique, le secteur suit de près l'évolution de la science". Dans une déclaration transmise à l'AFP, le syndicat ajoute que le secteur "partage le constat" des autorités scientifiques qui "reconnaissent que des recherches supplémentaires sont nécessaires sur ce sujet".

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