Quel avenir pour les 863 salariés du site de Bridgestone de Béthune (Hauts-de-France) ? La direction a indiqué ce lundi 21 septembre que la fermeture du site nordiste était "la seule option", mais qu'elle entendait "participer activement à la recherche de solutions pour le site et le territoire". Ce à quoi le gouvernement a répondu qu'il allait mandater un cabinet de conseil pour "contre-expertiser" l'ensemble des scénarios qui ont été étudiés par Bridgestone avant de prendre la décision de fermer son usine.
Invité de RTL Soir ce lundi, Yves Veyrier a d'abord dit sa "colère" face au communiqué de l'entreprise, avant de réaffirmer la priorité : "Sauver l'usine". "On ne lâchera rien, on ne lâchera pas les salariés", a affirmé le secrétaire général de Force ouvrière.
Celui qui rappelle l'unité des syndicats dans l'accord de méthode souligne que cette fermeture ne serait pas la première sur ce territoire : "La région est un bassin minier qui a déjà beaucoup souffert. Il faut que tout le monde se mobilise pour un résultat sûr pour tous les salariés".
Les aides publiques aux entreprises doivent être évaluées
Yves Veyrier
Derrière l'urgence de la situation à Béthune, l'autre débat concerne les aides publiques aux entreprises. Ces dernières années, Bridgestone a reçu plusieurs centaines de milliers d'euros d'aides publique, dont régionales. Pour Yves Veyrier, cette fermeture est le signe d'un échec des pouvoirs publics : "Nous disons depuis longtemps que les aides publiques aux entreprises doivent être évaluées, contrôlées et conditionnées si les consignes ne sont pas respectées".
Il cite d'ailleurs le rapport récent de France Stratégie sur le bilan en demi-teinte du CICE entre 2013 et 2017 qui a permis la création de 100.000 emplois pour près de 70 milliards d'euros dépensés : "Des milliards ont été dépensés par le CICE pour une centaine de milliers d'emplois, au mieux, donc ça pose des questions", estime Yves Veyrier.
Ce dernier lance enfin un appel à l'Union européenne et au gouvernement : "Les pouvoirs publiques doivent changer de point de vue économique : on ne peut pas réduire tout le temps le coût du travail, pour la seule raison qu'on trouvera toujours moins cher ailleurs".
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