Starlink à nouveau autorisé en France : comment utiliser l'Internet satellitaire d'Elon Musk ?

La France donne finalement son feu vert à Starlink. Le régulateur des télécoms, l'Arcep, a annoncé jeudi 2 juin qu'il avait attribué une nouvelle autorisation d'utilisation de fréquences au service d'accès à Internet satellitaire lancé par le milliardaire Elon Musk. 

L'entreprise s'était vue attribuer des fréquences en début d'année 2021 pour opérer en France mais le Conseil d'État avait annulé la décision le 5 avril dernier après avoir été saisi par des associations environnementales reprochant au régulateur de ne pas avoir réalisé de consultation publique. Ouverte le 8 avril, cette consultation a finalement fait ressortir "l'intérêt du service Starlink pour développer la connectivité des 'zones blanches' mobiles ou mal desservies par les réseaux fibrés", indique l'Arcep dans un communiqué.

Cette décision est importante pour Starlink qui récupère des fréquences essentielles pour connecter ses satellites à ses stations au sol. L'entreprise a désormais les mains libres pour lancer ses offres commerciales dans l'Hexagone.

Une antenne et un routeur directement connectés à des satellites en orbite basse

Présenté comme un complément aux opérateurs télécoms, Starlink est la première constellation de satellites visant à fournir un accès à l'Internet très haut débit sur toute la surface de la planète. L'entreprise s'appuie pour cela sur des milliers de mini-satellites placés en orbite basse autour de la Terre à environ 500 kilomètres au-dessus de nos têtes. L'objectif est de mailler le ciel pour offrir un accès à Internet aux habitants des zones mal desservies par les réseaux fixes et mobiles des opérateurs. 12.000 satellites doivent être déployés autour de la Terre à terme.

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Disponible dans une trentaine de pays à ce jour, l'Internet satellitaire Starlink nécessite un équipement spécifique comprenant notamment une parabole, à placer dans un endroit disposant d'une vue dégagée, des supports de fixation et un routeur Internet associés à une application mobile. Le matériel est vendu un peu plus de 600 euros en complément d'un abonnement de près de 100 euros par mois et de frais de service de 70 euros environ.

Pour l'heure, les utilisateurs peuvent profiter de débits allant de 50 à 150 mégabits par seconde avec une latence de 20 à 40 millisecondes, des performances comparables à celles de l'Internet fixe en France. Elon Musk ambitionne d'atteindre une bande-passante moyenne de 300 mégabits par seconde avec une latence de 20 millisecondes dans les prochains mois.