Toutes les Citroën C3 et DS3 qui font l’objet d’un rappel ne doivent plus être utilisées. L’annonce officielle a été faite par le ministre des Transports, Philippe Tabarot, mardi 17 juin.
Ces véhicules équipés d’airbags défectueux du fabricant japonais Takata ont fait une nouvelle victime, le 11 juin, à Reims. Il s’agit d’une mère de famille, décédée lors d’un accident de la route. Son autopsie a confirmé la responsabilité de l’airbag, dont l’explosion dans sa Citroën C3 a provoqué de "très graves blessures ayant entraîné sa mort", selon le procureur.
"Ce nouvel accident à Reims était évitable", estime Bruno Guérin président de l’association des victimes ADVAirBag, au micro de RTL.
Il a perdu son fils en 2023 à cause d'un airbag défectueux qui s’est déclenché après une collision dans les embouteillages en Guadeloupe, projetant un objet métallique tranchant vers son visage, le tuant sur le coup.
"Les airbags Takata sont en cause depuis plus de 15 ans dans des accidents", explique Bruno Guérin, qui estime "qu’aujourd'hui, il faut arrêter de dire que ce sont les airbags Takata qui sont responsables, ce sont les constructeurs qui n'ont rien fait depuis 15 ans… Il y a des dossiers judiciaires en cours depuis des années, il y a des rapports d'autopsie depuis des années, il y a des plaintes depuis des années. Ce sont les pouvoirs publics qui n'ont pas fait leur travail et les constructeurs", pointe du doigt le président de l’association ADVAirBag.
À ce jour, vingt personnes ont perdu la vie à la suite du déclenchement d’un airbag Takata et plus de 19 mutilés ont perdu leur mâchoire.
Bruno Guérin accuse par ailleurs les responsables de vouloir atténuer l'ampleur du scandale avec des chiffres qui ne sont pas les bons. "Nous nous battons pour que les listes soient mises à jour. Les procureurs les ont dans leurs mains. Et donc, on continue à minorer les choses... Les gens se cachent derrière leurs petits doigts depuis trop longtemps", dénonce-t-il.
Selon lui, 20 000 véhicules mis en cause circulent encore en Guadeloupe. "Ça doit être la même chose à La Réunion", ajoute-t-il, "mais en métropole, c'est 200 000".
"Alors maintenant qu'il y a un deuxième mort en métropole, les pouvoirs vont s'affoler un peu. Parce que les 18 morts qui ont eu lieu dans le DOM-TOM, ça n'a pas fait réagir grand monde", regrette Bruno Guérin.
Aujourd’hui, il demande "que des responsables soient désignés". "La première chose qu'on demandait, c'est qu'il y ait des campagnes d’information… On demande qu'il y ait vraiment des mesures et qu'il y ait surtout des contraintes qui s'expriment sur les constructeurs qui n'ont pas fait le boulot, à qui on a délégué la sécurité des Français".
"Et puis, dans un deuxième temps, on va demander à ce que la justice passe, on va demander à ce que la commission parlementaire fasse son boulot et aille regarder comment ça s'est passé et pourquoi ça s'est passé… Il va falloir indemniser les victimes, il va falloir désigner des coupables, il va falloir poser des contraintes financières, parce que le monde automobile ne comprend que ça", assure Bruno Guérin.
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