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De l'argent liquide (illustration)
Crédit : Annabelle Hamil / Hans Lucas / Hans Lucas via AFP
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Un dirigeant de TPE (Très petites entreprises) sur deux se verse un salaire inférieur au smic (1.426 euros nets) Ce résultat d’une grande enquête du Syndicat des indépendants et des TPE (SDI), publiée jeudi 9 octobre, met en avant la situation plus que précaire des entrepreneurs et des petites entreprises.
RTL est allé à la rencontre de Victor, caviste à Lyon. Il nous montre sa dernière fiche de paie : 406 euros brut et 304 euros nets pour le mois de septembre, et les précédentes ne sont pas plus réjouissantes sur les cinq dernières années. C'est moins que le RSA, qui est de 646 euros pour une personne seule et sans APL. "On ne peut pas vivre avec ça", confie Victor qui vit essentiellement grâce aux revenus de son épouse.
En tant que patron, il pourrait décider de se payer plus. Mais il doit composer avec un chiffre d'affaires qui ne le lui permet pas. Si cet entrepreneur est toujours au travail dans son entreprise, où il fait tout de même entre 50 et 60 heures par semaine, c’est pour la passion du vin : "J’aime mon métier. Moi, je n'ai pas l’impression de travailler."
Victor se demande tout de même s’il va tenir plus longtemps dans cette situation plus que précaire : "Au bout d’un moment, si ça continue comme ça, il faudra songer à prendre des mesures radicales. Fermer ou garder le local, mais changer totalement d’activité".
Les patrons de TPE sont nombreux à avoir appelé notre standard pour raconter leur situation. Sébastien est patron de son entreprise de transport depuis 25 ans. Il a six salariés et est fier d’avoir une "entreprise qui tourne". Mais il se paie plus de deux fois moins que ses salariés. "Aujourd’hui je prends 1.100 euros net de salaire". Ses salariés sont payés entre 2.000 et 2.600 euros, en fonction des heures supplémentaires qu’ils font.
Il lui arrive même de ne pas se payer et "ça arrive plus que d’habitude". Il a vu une véritable différence depuis plusieurs années par rapport au début de son activité. Lui aussi peut compter sur les revenus de son épouse, mais aussi sur une seconde activité agricole : "On travaille beaucoup pour essayer de vivre. On reste motivé. Et si on n’est pas motivé, c'est la chute".
Même situation du côté d’Olivier qui est le seul salarié de sa société spécialisée dans la rénovation de salle de bain. Il ne se paie plus depuis un an et doit compter sur les revenus de son épouse ainsi que la trésorerie de son entreprise pour vivre. Il pointe du doigt le marché : "Actuellement, on fait partie d’un pays où les gens épargnent énormément parce qu’ils ont de la crainte." Leur priorité n’est donc pas de faire des travaux dans leur logement.
Il raconte à notre antenne passer sa journée au travail, rentrer chez lui, profiter de quelques instants en famille avec ses enfants avant de retourner travailler. "Un choix de vie", selon lui.
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