Sur le stand de l'académie de Versailles, une grande affiche propose : "Rejoignez les équipes des écoles, collèges et lycée". Sur la table, des fiches de postes détaillent les missions, les profils recherchés, les horaires, l'accompagnement et le salaire proposé. Entre 1.988€ et 2.303€ bruts par mois pour un professeur des écoles, entre 2.093€ et 2.408€ pour les profs du secondaire dans les disciplines générales, entre 1.884€ et 3.004€ dans les disciplines technologiques et professionnelles. Le recrutement se fait à partir de BAC+3. "Je vous conseille d'envoyer votre CV à l'adresse ac.versailles.fr et on vous recontactera", explique une jeune femme du rectorat à ceux qui viennent se renseigner.
Isabelle Coelho de la direction des personnels enseignants de l'académie de Versailles est présente également. Elle est chargée spécifiquement du recrutement et des affectations en collèges et lycées. "Nous sommes là pour préparer la rentrée mais aussi pour l'immédiateté, on a encore des besoins pour remplacer les professeurs absents pour diverses raisons", en physique-chimie, en technologie, en éducation musicale et dans des disciplines professionnelles.
Il y a eu quelques démissions à l'issue du job dating organisé avant la rentrée dernière mais pas beaucoup, assure Isabelle Coelho, elle estime que c'est grâce aux quatre jours de formation et au tutorat mis en place par la rectrice. Ce plan d'accompagnement des contractuels doit les pousser aussi, dit-elle, à passer le concours parce que cela reste la voie à privilégier pour devenir enseignants. Les contractuels recrutés en cours d'année bénéficient, eux aussi, d'un tutorat, "on ne les lâche pas comme ça dans les établissements". Le proviseur ou le principal doit mettre en place cet accompagnement.
Les CV des candidats sont épluchés et il y a ensuite aux moins deux entretiens pour passer en revue tous les détails : la formation initiale, le parcours professionnel, la motivation, la connaissance disciplinaire dans la matière qu'ils souhaitent enseigner, et la connaissance du système éducatif. Si le dossier est concluant, le contractuel pourra spécifier le secteur géographique dans lequel il souhaite être affecté. "L'académie de Versailles est assez grande pour pouvoir satisfaire les contractuels, on est dans la bienveillance. On a besoin d'eux," conclut Isabelle Coelho.
Clotilde, 42 ans, vient de déposer son CV sur le stand, elle a déjà enseigné dans le privé, l'anglais et l'allemand en collège. Puis, un ami a monté une agence de guide touristique dans laquelle elle a travaillé pendant quatre ans. Aujourd'hui, Clotilde aimerait enseigner à nouveau, elle cherche, dit-ell, quelque chose de plus stable. "Ils ont dit qu'ils allaient me rappeler". Ikram, elle, a 24 ans. Bac +5 en FLE, français langue étrangère, elle forme actuellement des adultes qui ne parlent pas français pour les aider à trouver un emploi. Elle aimerait enseigner en collège ou lycée, ce serait une autre expérience pour cette jeune femme issue d'une famille d'enseignants. Passer le concours plus tard, c'est une possibilité, mais elle explique qu'être contractuelle à l'Éducation nationale lui permettrait d'abord de voir si le métier lui plaît. Pour les contrats d'un an, la période d'essai est de 52 jours renouvelable une fois.