Éducation nationale : les professeurs de technologies en colère

En septembre 2023, les élèves de sixième n'auront plus de technologie. La suppression de cette heure d’enseignement avait été récemment annoncée par le ministre de l'Éducation, Pap Ndiaye. Il avait expliqué que les nouveaux collégiens auraient une heure de plus de soutien ou d'approfondissement en français et en mathématiques à partir de la rentrée prochaine. Afin de ne pas surcharger les emplois du temps, la technologie a donc été supprimée du planning, mais reste au programme de 5e. Cette décision a provoqué la "colère" des professeurs concernés.

"Ce fut une surprise totale, découverte par voie de presse. C'est tout simplement du mépris de la part du ministère", a asséné Christophe Lucas, professeur de technologie dans un collège du Val-d'Oise, auprès de l’AFP.

Selon cet enseignant, qui enseigne la matière depuis 18 ans, le soutien en français et en maths "ne doit pas être financé par la suppression d'heures d'une autre discipline". "Cette fois-ci, c'est la technologie. Peut-être que l'année prochaine, ce sera la physique chimie", s'est-il agacé avant d’ajouter : "La techno, c'est du concret pour les élèves. En 6e, on aborde par exemple l'utilisation d'internet et ses travers, car ils le consomment, mais ne savent pas du tout s'en servir".  

Dans un communiqué, la FCPE, première fédération de parents d'élèves, a dénoncé une décision "unilatérale et incompréhensible". Willy Leroux, professeur de technologie dans un collège du Nord, a de son côté regretté "l'absence de concertation dans cette décision". "On a sacrifié la techno en 6e sur un coup de tête, ce qui nous a choqué et mis en colère, car cela donne l'impression que c'est une matière inutile".

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