"J’étais menotté, les bras écartés et ils tapaient, tapaient. C’est de la torture." Streetpress a rassemblé plusieurs témoignages de violences sur des gardés à vue au commissariat du XIXe arrondissement de Paris. À la suite de ces publications, le parquet de Paris a confirmé à l'AFP que des enquêtes avait été ouvertes en juillet sur des soupçons de violences de la part de policiers de cet établissement.
Parmi les témoignages recueillis par le site de Streetpress, il y a celui de Moha, 37 ans. L'homme a été interpellé dans la nuit du 7 au 8 juillet après une altercation dans la rue alors qu'il avait bu. Il raconte avoir été roué de coups par des policiers dans la voiture des forces de l'ordre et dans le commissariat. "Je n’ai jamais reçu autant de coups et d’insultes. Pourtant j’en ai fait des gardes à vue, mais celle-là c’était violent", a-t-il confié. Cet homme, incarcéré jusqu'à la mi-août pour l'altercation, a déposé plainte contre les agents.
"Une enquête a été ouverte le 22 juillet du chef de violences par personne dépositaire de l'autorité publique", a indiqué le parquet de Paris à l'AFP, précisant que les investigations avaient été confiées au service de déontologie de la préfecture de police de Paris (SDSE).
Ce commissariat, situé dans le nord-est parisien, est déjà visé par d'autres enquêtes. Début septembre, le parquet avait notamment ouvert une enquête après la parution du livre Flic, dans lequel un journaliste infiltré pendant deux ans dans la police parisienne, Valentin Gendrot, évoque des "tabassages" et des pratiques "racistes".
Le site explique avoir pu identifier les fonctionnaires mis en cause par Moha, comme faisant partie de la BAC. Deux d'entre eux seraient également impliqués dans la mort de Liu Shaoyao, un homme, dont la famille se bat toujours, trois ans après les faits, pour faire la lumière sur cette histoire.
D'après Streetpress, un habitant du XIXe arrondissement de Paris avait appelé la police, signalant qu'un homme se baladait avec un couteau à la main dans son couloir. Trois fonctionnaires se sont alors rendus sur les lieux et ont enfoncé la porte de l'appartement de Liu Shaoyao et sa famille. L'homme tenait un ciseau dans les mains, qu'il utilisait pour couper du poisson dans la cuisine, rapporte le site. L'un des policiers l'a abattu sous les yeux de ses enfants, qui en témoignent aujourd'hui.
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