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VIDÉO - Bien-être : pourquoi vous devriez vous mettre au "self-care"

MIEUX DANS MA TÊTE 1/3 - À première vue, il s’agit d’un anglicisme superficiel. Pourtant, derrière le "self-care" se cache une pratique nécessaire à une vie équilibrée. RTL Girls vous explique comment prendre soin de vous.

Faites une pause, pratiquez le "self-care".
Faites une pause, pratiquez le "self-care".
Crédit : Unsplash/Leighann Renee
Marie Zafimehy

"Prendre soin de moi me paraissait une idée abstraite." Après un burn-out à l'âge de 35 ans, Audrey a vite compris qu'elle devait ralentir. En parallèle d'une thérapie, cette mère de deux enfants décide de changer ses habitudes et de s'accorder régulièrement "des plages horaires" rien que pour elle. Au détour d'une conversation entre amies, elle découvre alors que cette pratique a un nom : le "self-care" (littéralement "soin de soi"). À l'époque, "le concept n'existait pas en France sous cette appellation", se rappelle-t-elle.


Né aux États-Unis, le terme self-care a gagné en notoriété en 2016, popularisé par de multiples blogs et relayé par différents médias tels que The Atlantic ou The New York Times. Comme l'explique le magazine The New Yorker, ce concept est intimement lié à l'histoire du pays : tout citoyen et toute citoyenne américaine doit "être capable de prendre soin de lui ou d'elle-même" et de "prouver à la société qu'il ou elle peut le faire". 

Prendre soin de moi n'est pas du narcissisme, c'est un acte de combat politique

Audre Lorde, auteure noire-américaine

Dans les années 1970 et 1980, le self-care a été revendiqué par les milieux militants féministes et anti-racistes comme moyen d'émancipation. "Prendre soin de moi n'est pas du narcissisme, c'est une manière de me préserver, et c'est un acte de combat politique", déclarait ainsi l'auteure lesbienne féministe noire-américaine Audre Lorde en 1988. 

Historiquement, le "self-care" a été revendiqué par le mouvement américain du "Black feminism" (féminisme noir).
Historiquement, le "self-care" a été revendiqué par le mouvement américain du "Black feminism" (féminisme noir).
Crédit : Unsplash/Jessica Podraza

Pour les militants et militantes, le self-care permet de s'accorder du temps loin des oppressions desquelles ils ou elles peuvent être victimes en tant que minorités. En 2014, Angela Davis, militante féministe et antiraciste légendaire s'est elle-même emparée du sujet. "Le self-care doit être incorporé dans tous nos efforts. C'est quelque chose de nouveau que j'ai appris grâce aux jeunes générations", a-t-elle déclaré lors d'une conférence à l'Université du Pacifique (Californie). 

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D'un geste politique, le self-care est passé à une pratique sociale : prendre soin de soi est devenu une nécessité pour préserver sa santé mentale, alors que le nombre de burn-out et de dépressions est en augmentation, selon l'Organisation mondiale de la santé (OMS) - en 2017, la dépression touchait plus de 300 millions de personnes dans le monde. 

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Des rituels pour une vie plus équilibrée

En dehors du monde anglo-saxon, le self-care se fraye un chemin en Europe via les bureaux de coaches en développement personnel. Aurélie Laurent en fait partie : chaque jour, elle accompagne des clientes et clients en quête d’une vie plus équilibrée. 

"La plupart sont des mères de famille arrivées à un stade, où elles ont peur pour leur santé", explique-t-elle. Auteure de plusieurs blogs dont "Mes Rituels bien-être", elle leur donne les outils pour repartir du bon pied. "Le self-care s’inscrit dans un esprit préventif : prendre soin de soi un peu tous les jours, c’est bien plus intéressant que de se réveiller un matin sans pouvoir sortir de son lit !"

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Melody, 31 ans