"Une véritable torture" : pourquoi la pêche au vif fait-elle débat ?

Les projecteurs sont braqués sur la pêche au vif, celle réalisée avec des appâts vivants. L'association PAZ lance une vaste campagne nationale, où elle demande l'arrêt de la vente de poissons et de crabes vivants dans les rayons des magasins Décathlon. 

Cette technique est relativement courante du côté des rivières, où de petits poissons vivants sont utilisés pour attraper les carnassiers comme le brochet, ou en mer avec de petits crabes pour ferrer les dorades, par exemple. Une pêche cruelle pour Amandine Sanvisens, de l'association PAZ. 

"Les poissons et les crabes sont des animaux doués de sensibilité. Il y a un consensus scientifique qu'ils ressentent la douleur", souligne la cofondatrice de l'organisation. "On lui transperce le dos ou la bouche avec un hameçon alors qu'il est toujours conscient. C'est une véritable torture", poursuit-elle au micro de RTL.

Décathlon France a réagi. L'enseigne explique qu'elle développe des leurres, offrant une alternative à la pêche traditionnelle au vif. Malgré tout, l'association PAZ affirme avoir déjà fait plier 88 enseignes qui ne vendent plus de poissons vivants. Du côté des pêcheurs, on râle contre ces mesures qui font du buzz, mais qui alimentent aussi un sentiment "anti-chasse" et "anti-pêche".

Claude tient un magasin d'articles de pêche. Et sa boutique ne désemplit pas. "Aujourd'hui, la pêche, c'est quand même la première licence sportive en France. Ça ne mérite pas de faire passer les pêcheurs pour des gens qui font souffrir des animaux. Non, on ne fait pas souffrir des animaux, pas du tout. Après, il faudrait interdire la pêche carrément. Voilà, on ne pêche plus", souligne Claude à RTL. 

Et pour Amandine Sanvisens, de l'association PAZ, c'est bien une bataille culturelle qu'il faut mener.