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2 min de lecture
Des enfants à Montpellier le 1er septembre 2021
Crédit : Pascal GUYOT / AFP
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"Hausse générale des syndromes dépressifs". Le constat révélé par le rapport annuel consacré aux droits de l’enfant est alarmant. La crise du coronavirus a notamment provoqué "un doublement des cas chez les 15/24 ans", comme l'a indiqué la Direction de la recherche, des études, de l'évaluation et des statistiques du ministère de la Santé en mars 2021. En effet, ils étaient 20 % à déclarer un syndrome dépressif en 2020 contre 10 % en 2019.
"Les troubles dépressifs ont augmenté, depuis l’altération légère de l’humeur jusqu’à l’abattement le plus profond", constate Claire Hédon, la Défenseure des droits dans le rapport.
Cependant, la crise sanitaire a également "révélé l’insuffisance des réponses apportées, que ce soit en termes de repérage des difficultés, de signalement des besoins ou d’accompagnement des enfants et de leur famille", note le rapport.
Avec les confinements successifs, les mineurs ont souffert des restrictions d’accès aux lieux de culture, de sport et de loisirs. En ajoutant le port du masque et l’atmosphère d’incertitude sur l’évolution de la situation, il ne fait aucun doute que la situation sanitaire a eu des effets majeurs sur la santé mentale des enfants.
Pour Claire Hédon, la Défenseure des droits, et son adjoint, Éric Delemar, Défenseur des enfants, une partie de ses effets naissent au cœur de la bulle familiale. Face à ce constat, le rapport formule 29 recommandations pour améliorer la santé mentale des enfants. Et un grand nombre d'entre elles sont adressées au ministère de la Santé. Le rapport demande ainsi de faciliter l'accès des familles à des dispositifs d’aide.
Premièrement, l'enquête conseille de mieux faire connaître les dispositifs d’accompagnement à la parentalité. "L’accompagnement direct des familles, via le soutien à la parentalité, est devenu l’un des principaux outils de prévention en santé, notamment mentale." écrit ainsi le rapport. Les dispositifs d’accompagnement à la parentalité visent à prévenir au quotidien la dégradation de l'état de santé mentale des enfants. Ces dispositifs peuvent se concrétiser par des conférences sur les sujets de préoccupation des parents, au cœur de lieux d'écoute et de parole ou bien lors d'activités ludiques entre parents et enfants.
Cette libre expression est particulièrement importante au moment de l’adolescence
Rapport de la Défenseur des droits sur la santé mentale des enfants, novembre 2021.
Deuxièmement, l'étude révèle qu'il faut libérer la parole des enfants. "Cette libre expression est particulièrement importante au moment de l’adolescence, qui peut être source de questionnements" écrit ainsi le rapport sur la santé mentale des enfants. Les points d’accueil et d’écoute jeunes (PEAJ), mais aussi les maisons des adolescents sont ainsi des acteurs qui peuvent être sollicités. Parfois ouvertes sans rendez-vous, ces structures permettent d’être écouté, informé ou orienté.
Par ailleurs, la Défenseure des droits recommande au ministre des Solidarités et de la santé, au directeur général de la Caisse nationale d’Assurance Maladie et aux partenaires locaux, de conforter les maisons des adolescents dans chaque département et d’en sécuriser le financement.
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