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Règlements de comptes : combien coûte un tueur à gages ?

Les règlements de comptes se font de plus en souvent par le biais de tueurs à gages à Marseille, où la demande est en hausse.

Vue de Marseille (illustration).
Vue de Marseille (illustration).
Crédit : AFP / GERARD JULIEN
ENQUÊTE RTL - Marseille : qui sont ces nouveaux tueurs à gages qui terrifient la ville ?
00:03:48
Etienne Baudu - édité par Nicolas Barreiro
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À Marseille, Paris ou Lyon, les trafiquants de drogue font de plus en plus appel à des tueurs à gages pour régler leurs différends. Ceux-là sont souvent jeunes, à l'image de Mattéo, 18 ans, qui a décidé de proposer ses services du jour au lendemain à un clan de dealers marseillais. 

Moins de trois mois après ses débuts, il a été interpellé et mis en examen dans le cadre de deux affaires pour avoir assassiné un homme de 20 ans et deux adolescents de 15 et 16 ans. Il pourrait être impliqué dans au moins sept autres affaires similaires, selon les enquêteurs. "Il n'est pas professionnel. Comment le gars va tuer un mec, garder sa voiture, laisser ses empreintes, ses armes dans la voiture. C'est n'importe quoi", décrypte Djamel, qui était homme de main dans une équipe de trafiquants.


Des profils comme ceux de Mattéo risquent d'apparaître de plus en souvent, s'inquiète une source proche de l'enquête. "De jeunes tueurs que les têtes de réseau peuvent jeter comme des Kleenex", décrit-il.

Une demande en hausse

Mais ces "jeunes têtes brûlées" ne sont les seuls à proposer ce genre de services. En parallèle, de nouvelles équipes de tueurs à gages, qui n'appartiennent à aucun clan, sont apparues. Dans cette impitoyable vendetta, un policier spécialisé explique qu'il pourrait y avoir en parallèle une ou deux équipes "indépendantes", sans liens précis avec une des parties. De véritables tueurs à gages tout aussi redoutables et payés à la commande. 

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Djamel l'a lui aussi constaté : il y a de la demande et plus aucune pitié. "Il y en a tellement qu'il y a des gens qui peuvent en profiter. Ils peuvent prendre entre 10.000 et 15.000 euros pour tuer un gars", explique-t-il. "De nos jours, votre propre ami peut vous donner pour 500 euros. Votre propre ami peut vous faire tuer pour rien", déplore Djamel. Certains membres de ces équipes n'opéreraient pas qu'à Marseille mais, à la demande, ailleurs en France, en région parisienne entre autres.

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