Chevaux mutilés : l'inquiétude grandit en Normandie après une nouvelle série d'attaques

Une découverte sordide dans la nuit du jeudi au vendredi 1ᵉʳ août. Dans une écurie de Saint-Martin-du-Manoir, cinq chevaux blessés ont été trouvés par leurs propriétaires. Une des bêtes a perdu son œil et une autre est décédée à la suite de ses blessures. Cette attaque fait partie d'une longue série de "sévices graves et d'actes de cruauté ayant entraîné la mort sur des chevaux", selon le parquet du Havre. 

Depuis le mois de mai, ces attaques sont en recrudescence en Normandie. Le 15 juin dernier, des chevaux ont été retrouvés mutilés dans un champ près d'Angerville-l'Orcher. Les yeux d'une femelle avaient été crevés en plein jour. Selon nos confrères chez Le Havre Normandie, une vétérinaire s'était immédiatement rendue sur place. Elle avait, par la suite, "souhaité avertir le plus grand nombre de propriétaires de chevaux, sans pour autant tomber dans la psychose". À peine un mois plus tard, une ponette avait été prise pour cible. À 21 ans, cette dernière avait été retrouvée mutilée avec un œil blessé. Ses lacérations étaient trop importantes et la bête n'a pas survécu. Fréquemment, les animaux sont attaqués à l'arme blanche. 

Des patrouilles de gendarmes

En plus d'une brigade d'enquête commune, des gendarmes patrouillent jour et nuit. Des membres de la cellule d'atteinte à l'environnement font de la prévention auprès des propriétaires de chevaux. D'après Aurélin Quemeneur, adjudant à la brigade de Rives-en-Seine, l'objectif est simple. "Notre rôle est de rappeler au propriétaire que par exemple mettre une caméra ici, ou mettre une lumière là peut dissuader l'acte malveillant" explique-t-il chez nos confrères d'Hérault Ici. 

Ces actes de mutilation sèment la terreur chez les propriétaires. Tous se rappellent des attaques à répétition envers les chevaux en 2020. Plus d'une trentaine de bêtes avaient été mutilées ou tuées en l'espace de quelques mois.