"Comparaison n'est pas raison" dit le proverbe. À l'heure d'une société qui pousse à se comparer, et où les réseaux sociaux, de par leurs actions, n'arrangent en rien ces distinctions, On est fait pour s'entendre se demandent quels sont les secrets à adopter pour arrêter de constamment se comparer aux autres, "surtout si cette comparaison est nocive pour notre bien-être" explique Cécile Gueret.
La thérapeute gestalt, invitée de l'émission, insiste cependant sur le fait que la comparaison n'a rien d'anormal. "La comparaison peut nous apporter du plaisir, une progression". Une action sociale ancrée en nous, dès le plus jeune âge, avec les frères ou sœurs, dont Ilios Kotsou, docteur en psychologie, appuie la nécessité. "La comparaison sociale est quelque chose de normal. On a besoin de comparaison. On évalue les conséquences de nos comportements avec ces comparaisons. Mais elle devient nocive quand elle produit un mal-être constant".
Difficile de ne pas franchir cette limite entre la comparaison positive et celle apportant jalousie, tant nous baignons dedans quotidiennement, et depuis tout petit. "Il y a une influence culturelle avec la comparaison entre les frères et sœurs, ou encore les notes à l'école. D'un côté, on se construit avec des modèles, et ils peuvent aboutir à un accomplissement, mais de l'autre, on peut à tout prix vouloir y ressembler. C'est vraiment à double tranchant" estime Cécile Gueret.
Se comparer, c'est en partie chercher à s'améliorer. "Lui est plus musclé", "Elle est plus belle" ou encore "regardes comme il est meilleur que moi". Dans cette vaste quête de la perfection, les réseaux sociaux n'arrangent rien. "De nombreuses études montrent que les jeunes adultes sont très fragiles aux réseaux sociaux et ont tendance à surestimer le bien-être des autres, puisque chacun se met en scène dessus" remarque Ilios Kotsou.
Alors pour contrer cette volonté farouche de se comparer aux autres, pas toujours dans le bon sens, les spécialistes conseillent deux méthodes. Tout d'abord, apprendre véritablement à se connaitre, en développant une intelligence émotionnelle. "On a alors un regard plus objectif sur soi et sur les autres" témoigne Ilios Kotsou.
Enfin, second conseil : développer une amitié avec soi-même. Le docteur en psychologie ajoute, "plutôt que de se flageller, ayez une auto-compassion, qui vous permet de développer cette amitié, où vous acceptez que tout n'est pas parfait. On se motive alors à être plus lucide, à se mettre en avant, et à changer les choses qu'il est possible de changer".
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