Présidentielle 2022 : pourquoi l'abstention pourrait bien être beaucoup plus forte ?

Pléthore de candidats, déconnexion des politiques ressentie par une partie de l'électorat... Les raisons sont multiples pour ces Français qui ne pensent pas se déplacer aux urnes pour l'élection présidentielle d'avril prochain.

Pour Jérôme Fourquet, directeur du département opinion à l'IFOP, ce désintérêt est réel. "Seulement un Français sur deux a parlé de la campagne présidentielle. À la même époque, en 2017, ils étaient sept sur dix", explique-t-il au micro de RTL. Selon le spécialiste, "il y a un décrochage qui s'est opéré", justifié en partie par la crise sanitaire. 

Dans le même temps, la disparition du clivage gauche-droite a été source de désorientation, appuie Jérôme Fourquet. "Il donnait beaucoup de repères aux Français", estime l'auteur de La France sous nos yeux, aux Éditions du Seuil.

Alors que les émissions de débats politiques à la télévision rencontrent un franc succès, le spécialiste de l'opinion prône une vision plus critique. "Il peut être tiré par des têtes d'affiche ou des bons clients", considère Jérôme Fourquet. "Ceux qui sont éloignés de tous ces débats, manifestement, ont davantage de difficultés à rentrer dans le match."