Les cultivateurs de betteraves ont vu leur culture souffrir de la jaunisse cette année et les rendements s'effondrer. Ils ont donc réclamé de pouvoir utiliser des pesticides à base de néonicotinoïdes, interdits depuis 2018, pour supprimer les pucerons verts, vecteur du virus. Le gouvernement a donné son accord pour que les betteraviers puissent utiliser des semences de betteraves enrobées de néonicotinoïdes jusqu'en 2023 maximum.
Ces insecticides ont la particularité de s'attaquer au système nerveux des animaux. Ils sont donc particulièrement redoutables pour les nuisibles. Ces insecticides regroupent sept molécules différentes, interdites en France. L'Union européenne a, elle, interdit trois de ces molécules. Elles étaient principalement utilisées sur le blé, la vigne, les pommiers et certains légumes.
Le problème de ces tueurs de nuisibles est qu'ils tuent aussi les pollinisateurs. Les abeilles sont particulièrement sensibles aux néonicotinoïdes. Des chercheurs ont aussi montré que ces insecticides ont aussi eux des impacts sur la faune aquatique. Des chercheurs japonais ont observé une diminution de 83 % du nombre moyen de zooplancton au printemps depuis 1993 dans des rizières et un lac japonais entourés par des champs agricoles utilisant ces insecticides.
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