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Illustration harcèlement scolaire.
Crédit : PHOTOPQR/LA MONTAGNE/MAXPPP
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À la veille de la Journée nationale de lutte contre le harcèlement scolaire qui a lieu ce jeudi 6 novembre, l’association Marion la main tendue dévoile les résultats de son baromètre mené avec l’Ifop. L'enquête nous apprend que 17% des élèves ont été victimes de harcèlement et 7% sont identifiés comme auteurs.
Parmi les auteurs, deux sur trois ont eux-mêmes été harcelés. Ce croisement révèle que le harcèlement ne sépare pas les victimes et les auteurs puisqu'il s’inscrit dans une spirale où la souffrance peut, à son tour, conduire à la violence. Le baromètre montre aussi un lien étroit entre climat familial et harcèlement scolaire.
En effet, 42 % des jeunes qui vivent dans un environnement familial où les cris et disputes sont fréquents ont été victimes de harcèlement et 9% en sont devenus auteurs, contre 17% et 6% en moyenne pour ceux ayant grandi dans un environnement calme.
À son arrivée du Liban avec sa famille, Georges, un jeune adolescent de 12 ans, s'est fait harceler dès son entrée au collège. Au micro d'Hortense Crépin, il évoque une année difficile durant laquelle il a même subi une agression physique.
Des violences gratuites. Aujourd'hui scolarisé dans un autre établissement où tout se passe bien, Georges a essuyé des moqueries et du harcèlement sur son physique. "Quand je demandais un truc à quelqu'un, on se moquait de moi. On disait que j'étais gros et moche, que mes lunettes ne m'allaient pas… À la cantine, une fois on m'a pris mon plateau et on l'a jeté sur moi", raconte-t-il.
Après un an de brimades, l'adolescent a fini par alerter le conseiller principal d'éducation (CPE) et les professeurs auprès desquels il n'a trouvé aucun soutien, alors que ses notes étaient en chute libre en raison du harcèlement subi. "Quand je rapportais ça au CPE ou aux adultes, les professeurs s'en fichaient, disaient que ça n'était pas grave et que les autres élèves voulaient rigoler", regrette-t-il.
Son harcèlement se poursuivait même à l'extérieur de l'établissement, sur le groupe WhatsApp de la classe. Ses parents ont fini par le changer d'établissement et ont également porté plainte contre le collège en raison de son inaction.
Pour éviter des situations similaires où l'enfant harcelé n'est pas écouté, le ministre de l'Éducation Édouard Geffray, rappelle que son ministère forme le personnel scolaire. "Les deux tiers des professeurs sont formés et on continue d'en former pour atteindre les 100% d'ici deux ans", assure-t-il au micro de RTL.
Il insiste sur le besoin d'avoir une réponse "collective" face à un phénomène "massif" qui commence parfois dès les classes de "CE2 et CM1". "Plusieurs centaines d'enfants ont été changés d'écoles d'office parce qu'ils faisaient peser une menace sur la sécurité de leurs camarades", ajoute le ministre.
Il rappelle aussi que les sanctions peuvent non seulement s'appliquer au niveau de l'établissement, avec une exclusion notamment, mais aussi au niveau de la justice, avec des plaintes des familles.
"Il y a eu plus de 10.000 plaintes de familles, 96% de réponses pénales. Quand quelqu'un va porter plainte, sa plainte n'est pas ignorée ou classée. Il y a eu plus de 250 condamnations", assure-t-il.
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