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"C'est quelque chose qu'on redoute tous" : les victimes de cyberharcèlement sont de plus en plus jeunes
Plus d'une victime de cyberharcèlement sur trois est en école primaire. Un phénomène qui s'est amplifié avec les réseaux sociaux.
Une victime de cyberharcèlement.
Crédit : FADEL SENNA / AFP
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D'après une étude publiée par l'association E-Enfance, ce jeudi 30 octobre, 35 % des victimes de cyberharcèlement sont à l'école primaire, soit 11 points de plus en seulement un an. Un phénomène qui est bien évidemment amplifié par les réseaux sociaux.
Cela inquiète les parents d'élèves, comme Julien, qui a accordé un téléphone à sa fille de 11 ans : "C'est une crainte, ça reste une inquiétude. C'est quelque chose qu'on redoute tous. C'est quelque chose qu'on ne maîtrise absolument pas." Un autre père de famille, s'appelant également Julien, est en vacances avec son fils de 8 ans qui, lui, n'a pas de téléphone : "Il y a des risques d'harcèlement. Je vais aller plus loin, même de contacts, de la pédophilie et autres."
Alors comment prévenir ce cyberharcèlement ? Le premier Julien est radical : "La déconnexion. Les réseaux sociaux ne sont pas faits pour les enfants. Aucun réseau social ne sera accepté avant l'âge de 14 ans, comme c'est préconisé. Les opérateurs proposent des forfaits qui sont adaptés, qui coupent à certaines heures. On ne peut pas télécharger les applications seuls. Il faut un contrôle parental. Si les parents n'acceptent pas les réseaux sociaux, l'enfant n'y a pas accès."
Le deuxième père de famille se prépare au jour où son fils pourrait être exposé à du harcèlement via un téléphone : "Je pense que le contrôle est une illusion totale. On va faire au mieux pour communiquer, pour échanger, pour parler des dangers en fait." Point commun des deux Julien, aucun ne connaissait le 30 18, le numéro dédié aux situations de cyberharcèlement.
