"Faire vite et faire bien", tel est l’objectif d'Édouard Philippe pour mettre en oeuvre les annonces d'Emmanuel Macron. Mais appliqué à la restauration de Notre-Dame le "faire vite" inquiète les experts du patrimoine. 1.170 signataires d'une tribune, publiée ce lundi 29 avril dans Le Figaro, demandent au chef de l'État de "ne pas confondre vitesse et précipitation".
"Le président s'est trompé de verbe. Il ne s'agit pas de reconstruire la cathédrale [...] mais bien de la restaurer", explique Alexandre Gady, historien de l'art, président de l'association Sites et Monuments, sur RTL. La tribune interpelle Emmanuel Macron pour rappeler qu'il y a "procédures, il y a la Commission des monuments historiques, il y a des des experts", "une chaîne qui existe depuis presque deux siècles en France", précise-t-il.
Le délai de 5 ans est un "délai politique" lié aux Jeux Olympiques en 2024. "La réalité c'est qu'aucun délai n'a de sens" car "le monument est très abîmé" et "l'architecture a bougé", détaille l'expert. "Il ne s'agit pas de dire 'on va faire vite', il s'agit de dire 'on va faire ce qu'il y a de mieux'", estime-t-il.
Un projet de loi d'exception autorise l'établissement public créé pour mener à bien la reconstruction de Notre-Dame à s'affranchir des règles de protection du patrimoine. "C'est un peu comme si vous confiez votre santé à quelqu'un qui ne serait pas vraiment médecin", réagit Alexandre Gady.
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