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Notre-Dame : où en sont les travaux de sécurisation et de rénovation ?

Onze jours après l'incendie de Notre-Dame, la cathédrale est encore en danger. Les travaux de sécurisation de la bâtisse ont commencé.

Un filet protège désormais les rosaces de Notre-Dame de Paris
Un filet protège désormais les rosaces de Notre-Dame de Paris
Crédit : Lionel BONAVENTURE / AFP
Leia Hoarau & Agathe Landais

La cathédrale Notre-Dame commence à être sécurisée. Au total, la sécurisation entière du site devrait prendre quatre mois, afin de réduire les risques, non seulement pour les passants mais également pour ceux qui y travailleront dans les prochaines années. Le plus gros risque concernent les dangers qui n'auraient pas encore été constatés à ce jour.

S'ensuivront de nombreux diagnostics et évaluations des dégâts par les différents experts (architectes, archéologues, spécialistes des matériaux...). Pourront ensuite débuter les travaux de rénovation, qu'Emmanuel Macron souhaite voir achever d'ici 5 ans. Un délai court mais faisable, selon la Fédération du bâtiment.

Actuellement, 80 personnes sont mobilisées tous les jours (jour, nuit et week-end), tous métiers confondus, dans le but de veiller à la conservation du monument. En plus des hommes, les machines sont aussi réquisitionnées. Un drone a été envoyé au-dessus de la cathédrale afin de déceler les moindres "mouvements" de celle-ci : a-t-elle bougé suite à la chaleur de l'incendie ? Les résultats devraient tomber prochainement. 

Où en sont les travaux ?

Les passants peuvent d'ores et déjà le voir : la cathédrale a commencé à être bâchée, tant à l'extérieur qu'a l'intérieur. L'objectif : la protéger de la pluie, qui pourrait causer des dégradations et des affaissements. Ce bâchage, débuté il y a quatre jours, devrait se terminer aujourd'hui. Une sorte d'immense parapluie qui permettront également aux ouvriers de travailler sur les travaux de reconstruction.

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Autre élément de sécurisation : les pinacles en pierre, ces sommets en pointe situés au-dessus des arcs-boutants extérieurs, seront emmaillotés, pour éviter que des éléments ne chutent sur la voie publique.

L'énorme échafaudage, qui était là avant l'incendie, est toujours en place et le restera. Même s'il est en partie brûlé, notamment au centre où le métal a fondu, il ne menace pas la cathédrale et ne risque pas de s'effondrer. Les 250 tonnes de métal qu'il représente ne font pour le moment pas l'objet d'une urgence.

Le problème des voûtes

Pour Gilles de Laâge, coprésident du GMH, le groupement des entreprises de restauration de monuments historiques, le point le plus important sera de protéger la cathédrale du vent. Onze jours après l'incendie qui l'a touchée, Notre-Dame est encore fragilisée à cause de la charpente calcinée, qui permettait de soutenir les immenses voûtes. Certains éléments de pierre se sont même effondrés, tandis que d'autres sont suspendus dans le vide et peuvent tomber à tout moment.
Pour régler ce problème, des architectes organiseront la pose d'une charpente en bois sous les voûtes fragilisées. Cette charpente sera constituée de poutres en bois de 18 mètres de portée, pour un total de 160 m³ de bois. Le but final étant de rééquilibrer la cathédrale et d'éviter un effondrement. Dès l'automne prochain, le bois commencera à être coupé dans les forêts afin de concevoir la future charpente.

Selon Gilles de Laâge, la restauration de ces voûtes devrait s'achever d'ici quatre ans. Les travaux sur la charpente, eux, dureront un peu plus longtemps, mais n'empêcheront pas la réouverture du site aux visites du public.

Quelles sont les prochaines étapes ?

De nouveaux échafaudages seront également mis en place, dès la semaine prochaine, pour mettre en place un processus de conservation des sculptures de la façade, telles que les gargouilles, qui ont souffert de la chaleur et sont noircies.

Les premiers travaux de restauration concerneront d'abord les gravats, encore présents à l'intérieur de l'édifice, sous les voûtes. Dès la semaine prochaine, des robots seront chargés de les récolter, afin de minimiser le danger. Les archéologues analyseront le moindre petit bout de bois ou de verre qui s'y trouve, afin d'y retrouver ceux qui ont une valeur historique et de les conserver. Au total, ce n'est pas moins de 7 maîtres verriers qui s'attelleront à la restauration de la cathédrale.
Aucun problème ne devrait poindre en terme de disponibilité des matériaux : le bois, les pierre et le plomb nécessaires seront en quantité suffisante.

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