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Dermatose bovine : la colère des agriculteurs gronde, des blocages prévus tout le week-end en France

Les agriculteurs sont mobilisés depuis plusieurs jours pour protester contre l'abattage systématique des troupeaux touchés par la dermatose nodulaire. L'A64 est notamment en partie bloquée, dans le Sud-Ouest, depuis vendredi soir.

Des agriculteurs en colère contre l'abattage de troupeaux affectés par la dermatose bovine ont bloqué l'autoroute Toulouse-Bayonne, le 12 décembre 2025

Crédit : Jean-Marc Barrère / Hans Lucas / Hans Lucas via AFP

Dermatose : la colère des agriculteurs gronde, des blocages organisés en France

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Marine Langlois & Valentin Larquier & AFP

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La colère des agriculteurs gronde en France. Plusieurs blocages ou opérations escargots ont débuté vendredi 12 décembre en fin de journée à travers la France, notamment dans le Sud-Ouest, pour protester contre l'abattage systématique des troupeaux touchés par la dermatose nodulaire. À l'appel de la Confédération paysanne, des tracteurs ont fait irruption sur les autoroutes. 

C'est notamment le cas en Haute-Garonne, au niveau de Carbonne, au sud de Toulouse, où l'A64 qui relie la ville rose à Bayonne est bloquée par de nombreux tracteurs. Ici, le barrage est parti pour durer et la mobilisation est menée par Jérôme Bayle, figure de la contestation de l'hiver 2024. Il y a deux ans, l'éleveur et ses amis avaient bloqué la A64 pendant trois semaines. Vendredi, c'est lui qui a négocié avec le préfet des Pyrénées-Atlantiques, Jean-Marie Girier.

"Chaque fois qu'il m'a au téléphone, c'est qu'on bloque une autoroute. Donc, il commence à en avoir marre peut-être. Mais on est juste ici pour faire entendre notre voix et surtout défendre notre cause", explique Jérôme Bayle au micro de RTL. 

Un premier cas en Haute-Garonne

Les agriculteurs ont donc repris possession de l'A64, garé une soixantaine de tracteurs et érigé des murs avec des bottes de paille vendredi soir. Inquiets par la rapide propagation de la dermatose bovine, ils veulent une nouvelle stratégie de lutte contre la maladie et l'arrêt de l'abattage systématique des troupeaux touchés. 

À l'heure actuelle, ces maladies, on ne les maîtrise pas. Il n'y a pas de raison d'abattre des troupeaux, des bêtes entières comme ça

agriculteur

Des blocages qui arrivent alors que le gouvernement a réaffirmé sa politique et étendu les zones de vaccination obligatoire face "à la dégradation soudaine de la situation sanitaire". Dénonçant une gestion "plus effrayante que la maladie elle-même", la Confédération paysanne a appelé à des "blocages partout", "la fin de l'abattage total" et une vaccination élargie. 

Le syndicat a annoncé plusieurs rassemblements d'ici à dimanche, dont dès vendredi soir et toute la nuit sur la rocade d'Auch (Gers) et un autre "à durée indéterminée" sur la RN20 au sud de Tarascon-sur-Ariège, sur l'axe entre Toulouse et Andorre. 

La Coordination rurale des Pyrénées-Atlantiques a également appelé à une mobilisation depuis vendredi, 22 heures, à hauteur des péages de Lescar/Pau Ouest sur l'autoroute A64 et au croisement des autoroutes A63 et A64 à Saint-Pierre-d'Irube, en périphérie de Bayonne, a indiqué la préfecture dans un communiqué. 

À Lescar, des agriculteurs "ont pénétré sur l'autoroute où ils ont "incendié des ballots de paille" et tenté "de dégrader les barrières de sécurité", a fait savoir peu avant minuit la préfecture. "Deux policiers ont été légèrement blessés" lors de leur intervention faisant usage de "jets de lacrymogènes", a-t-elle ajouté, précisant que "l'autoroute A64 allait être fermée entre Tarbes et Lescar". 

Vendredi, la préfecture de Haute-Garonne a annoncé un premier cas de dermatose nodulaire contagieuse (DNC) dans le département, le quatrième d'Occitanie touché après les Pyrénées-Orientales, l'Ariège et les Hautes-Pyrénées. Ce samedi matin dans Le Parisien, Annie Genevard insiste sur le fait  que plus d'une centaine de foyers ont été éradiqués depuis cet  été grâce aux abattages massifs. 

Reçu vendredi par la ministre de l'Agriculture Annie Genevard, le président de la Coordination rurale Bertrand Venteau a appelé à "continuer à manifester" pour faire valoir la "vaccination généralisée" demandée par son syndicat. 

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