Les vidéos en ligne représenteraient 1% du total des émissions de CO2 dans le monde. L’arrivée de nouveaux sites de streaming devrait encore faire progresser ce chiffre. YouTube, Amazon, Netflix, émettraient 300 millions de tonnes de CO2 par an soit l’équivalent d’un pays comme l’Espagne.
Et je tiens à vous le dire, ce n’est pas parce que l’on regarde la Casa de Papel, une série sur Netflix 100% espagnol que l’on compense. Ces chiffres affolants, révélés par Sandvine une société canadienne spécialisée dans les réseaux internet, montent que le streaming vidéo, c’est-à-dire les vidéos que l’on n'a pas besoin de télécharger, qui sont en diffusion continue, représentent 60,6% du trafic sur le web.
Alors que l’on pensait, avec le numérique, s’être
débarrassé du transport polluant du DVD fabriqué à l’autre
bout du monde, s’installer devant sa télévision, avec son croustichaud ou
autres régalades est un acte très polluant. Cette
étude vient corroborer des chiffres déjà énoncés par Shift
project, un groupe de recherche français en juillet dernier. Le
streaming est dématérialisé mais il faut des machines pour les
diffuser, très gourmande en énergie, voilà le souci.
Les plus gros émetteurs de CO2 dans le domaine, ce
sont les vidéos à la demande par abonnement type Netflix ou Amazon : un gros catalogue plus une fonction qui vous permet de vous
goinfrer en enchaînant les épisodes, ce type de plateforme c’est
102 millions de tonnes de CO2. Ensuite selon Shift project, ce sont
les vidéos pornographiques, 82 millions de tonnes de CO2 émises,
très étrange alors que personne ne les regarde. Bizarre.
Les vidéos
virales que l’on s’échange sur les réseaux sociaux n’échappent
pas à la sanction verte et sont également très énergivores. Pensez-y en partageant une photo de chat clignotant dans un gros cœur.
Les
grandes entreprises essayent de se fournir en énergie propre ou de
limiter la chaleur émise par leurs serveurs, mais en attendant, à part
la responsabilisation de chacun, ralentir sa consommation de
CO2 semble impossible. On pourrait ne pas regarder la fin
de Stranger Things, mais moi-même je n’y crois pas !
De plus, d’ici quelques mois de nouvelles plateformes vont arriver. Celles de Disney et Apple avec leurs nouvelles séries budgétées des millions de dollars. Pour l’instant pas une seule ne parle du réchauffement climatique, quand on connaît trop bien le sujet, on n'est pas vraiment inspiré.
Êtes-vous anthelmophobe ?
Cette nouvelle va peut-être vous plaire, les vers de terre
seraient climato-sensible . La revue américaine Science relaye une
étude qui s’inquiète pour les lombrics. Grâce à leurs galeries,
ils aèrent les sols et grignotent les débris organiques, ils sont
essentiels. Très à l’aise dans les terres mouillées, les
scientifiques s’inquiètent de la baisse des précipitations
fatales pour les vers de terre, à suivre.
Elle
répond au doux nom d'Interceptor,
marche à l’énergie solaire et peut ramasser jusqu’à 50 tonnes
d’ordures par jour. Objectif ? Nettoyer 1.000
rivières les plus polluées au monde, notamment en Asie et Afrique,
d’ici
cinq ans
contribuant à 80% de la pollution plastique mondiale. À l’intérieur
du bateau, une fois avalé le plastique, il est mis dans des bennes
qui sont ensuite mises à la disposition du pays où se déroule
l’opération. Interceptor
bientôt
sur Netflix ? On tient peut-être quelque chose.
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Af