Autant vous dire qu'à force de parler réchauffement climatique tous les matins, j'ai l'impression de bien connaître le sujet Halloween... En France, cette fête du déguisement d'horreur n'a pas la popularité que l'on connaît. Dans les pays anglo-saxons, c'est un vrai rendez-vous. Par exemple cette année, les Américains vont dépenser 8,8 milliards de dollars pour cette fête.
Le vrai cauchemar d'Halloween, ce sont les costumes. Les chapeaux de sorcières, masques en caoutchouc, du plastique dans tous les sens, qui servent une ou deux fois, l'année dernière, 7 millions de costumes ont été trouvés dans les poubelles du Royaume-Uni dans les premiers jours de novembre.
Les méchants dans les films d'horreur, ils ne s’embêtent pas : un pull troué, un masque de clown et c'est parti pour l'effroi, mais nous sommes coquets. À tous les niveaux, Halloween entretient le cauchemar environnemental. Dans la pollution personne ne vous entendra crier.
Déjà la citrouille, c'est le symbole de cette fête. Essayez d'en acheter une bio plutôt qu'une en provenance de Chine qui a fait des milliers de kilomètres pour finir à la poubelle. D'ailleurs, le site du ministère de l'Énergie appelle à recycler ces citrouilles plutôt que jeter leurs sourires diaboliques aux ordures. Étonnant qu'une administration comme celle actuellement au pouvoir aux États-Unis se soucie plus des citrouilles que de l'accord de Paris...
Il y a aussi le site du WWF qui propose toute une série d'initiatives à faire soi-même comme les bonbons, mais chose étonnante, une vraie industrie du recyclage d'Halloween s'est créée. La peur à horreur du vide. Ainsi, le magazine en ligne Slate a même repéré qu'une marque de vêtement aux États-Unis a lancé une ligne téléphonique afin d'obtenir des conseils pour Halloween. Quand on sait ce qu'il se passe au téléphone dans les films d'horreur, je sais pas trop...
Halloween pollue mais c'est le cas de toutes les fêtes. On n'imagine pas Noël sans sapin, le 31 décembre sans feux d'artifices, ou la Toussaint sans cercueil, on aime ces moments de groupe, de famille et de chaleur. Une orgie de nourriture et de lumière, c'est un drame, mais il est très diff