Faut-il créer un "homicide routier" ? C'était le thème de l'émission de "Ne nous fâchons pas", diffusée mercredi 31 mai sur Paris Première.
En France, un accident mortel sur cinq est causé par un conducteur sous l'emprise de la drogue ou de l'alcool. En février, Pierre Palmade était impliqué dans un grave accident de la route, lié à la consommation de stupéfiants. En mai, dans le Nord, trois policiers ont eux perdu la vie à cause d'un conducteur ivre et drogué.
"On a 3500 morts sur les routes par an. Là aujourd'hui, dix personnes vont mourir ! Alors qu'est-ce qu'on fait ?", interroge Norbert Pirault, porte-parole de l'association Victimes et Citoyens. "Est-ce qu'on reste statique et on regarde les cercueils passer ? Parce que c'est ça la réalité."
Jonathan Bouchet-Petersen, chroniqueur de l'émission, estime que la prison ne résout pas le problème : "C'est une fausse solution, car on met à l'abri la société pendant quelques temps, mais c'est la même personne qui ressort quelques temps plus tard." Norbert Pirault a de son côté appelé à un "plan Marshall" sur la sécurité routière : "Il faut se mettre autour d'une table, discuter, car il y a forcément des solutions."
"Ne nous fâchons pas", une émission animée par Anaïs Bouton avec trois débatteurs : Raphaël Enthoven, Julie Graziani et Jonathan Bouchet-Petersen. Diffusée tous les mercredis, à 21 heures, sur Paris Première.