À quelques semaines d'un Grenelle sur les violences conjugales, des féministes rendent hommage à Marie Trintignant, qui est décédée il y a 16 ans sous les coups de son compagnon Bertrand Cantat. Son meurtre a été "un électrochoc" dans la société, selon Florence Montreynaud du collectif "Encore féministes !" qui appelle à une mobilisation plus forte contre les féminicides.
"Comme chaque année, nous irons cet après-midi au Père-Lachaise déposer des fleurs sur sa tombe et nous discuterons ensuite entre féministes dans un café. Nous ne sommes jamais très nombreuses car elle a été tuée un 1er août", explique-t-elle.
Selon Florence Montreynaud, la France est "en retard par rapport à des pays d'Europe du Nord ou à l'Espagne" concernant les violences faites aux femmes. En Espagne, la justice a mis en place un bracelet électronique qui permet de maintenir à distance les conjoints violents. La garde des Sceaux, Nicole Belloubet, a annoncé, début juillet, son intention de mettre en place ce même dispositif en France. En 2018, 121 femmes ont été tuées par leur conjoint ou ex-compagnon.
"Il y a un très grand secteur associatif mais qui a peu de moyens. On manque de logements sécurisés pour mettre les femmes à l'abri. La justice ne prend pas de mesures d'éloignement assez rapides contre les hommes", poursuit la membre du collectif féministe.
Face à la mobilisation des associations, le gouvernement avait annoncé début juillet la tenue d'un Grenelle des violences conjugales à partir du 3 septembre. L'été dernier, le chanteur de Noir désir Bertrand Cantat avait écourté sa tournée alors que des manifestations se tenaient avant ses concerts.
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