Depuis le Salon de l'agriculture, Manuel Valls a annoncé le report de deux semaines, de la présentation du projet El Khomri, sur la réforme du Code du travail. Initialement prévu pour le 9 mars, le texte, sera présenté en Conseil des ministres le 24 mars. Manuel Valls a expliqué que ce report devait servir à "lever les incompréhensions", en laissant toutefois entendre que le texte ne serait pas modifié dans ses fondements. "Il faut lever les incompréhensions. Il n'y a pas d'erreurs, il y a des corrections à apporter", a-t-il ajouté. Comment faut-il voir cette annonce du Premier ministre ?
Christine Ockrent estime que "si c'est une manœuvre, elle est ratée, car bien évidemment, il y aura des manifestations le 9 mars. Mais franchement, ça a plutôt l'air d'un recul". La journaliste trouve qu'une fois encore, on s'enferre dans une bataille sémantique. "Je parie que tous ceux qui se sont précipités pour signer la pétition n'ont pas lu le texte, mais ont été choqué par quelques mots qui font peur, sans s'interroger sur ce qui est la réalité dans l'entreprise et l'économie".
Nicolas Domenach estime que "cette annonce vise à renouer le dialogue, notamment avec la Cfdt et aussi avec l'opinion qui n'a absolument rien compris, si ce n'est revenir sur des droits durement acquis". Le journaliste rappelle que si le Code du travail français est si fourni, c'est pour pouvoir protéger les salariés. "Le gouvernement aura dû commencer par débattre de ce qui pouvait être flexibilité, et ce qui pouvait être protection".
De son côté, Alain Duhamel pense que ce texte est une bonne idée pour faire baisser le chômage. "Ils ont gâché du point de vue de l'opinion une bonne carte. Mais il faut voir si à l'arrivée, il y aura des changements ou pas. Si ce texte ne passe pas, la dernière chance de ce quinquennat ne se fera pas".
Philippe Bailly met en avant l'importance des symboles. "Le gouvernement n'a pas pris en compte le changement de cette société, de l'accélération des réseaux numériques, des réseaux sociaux et du message politique réduit à 140 signes". Philippe Bailly regrette qu'il n'y ait pas eu plus de pédagogie pour expliquer ce texte aux Français, se retrouvant obligé de reculer pour éviter une trop grande contestation.
On refait le monde avec :
- Christine Ockrent, journaliste
- Nicolas Domenach, chroniqueur
- Philippe Bailly, conseiller en communication
- Alain Duhamel, éditorialiste
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