On refait le monde :
- Jean-Christophe Buisson, directeur adjointe de la rédaction du Figaro Magazine
- Philippe Besson, écrivain
- Xavier Couture, producteur
Gianni Infantino, le nouveau président de la FIFA, peut-il sauver le football mondial ? Après Sepp Blatter et ses années de turpitudes, cela semble délicat. Pourtant, "il a l'air moins malhonnête que les autres", s'amuse Philippe Besson. En tout cas, il semble "moins malhonnête, que ce Cheikh Salman avec lequel il était en finale" et qui, malgré différentes affaires a quand même recueilli 88 voix. Mais il faut reconnaître que le technocrate italo-suisse présente bien et semble avoir les compétences pour assumer la fonction. "Il n'est pas arrivé là par hasard (...) Maintenant, la question c'est : est-ce qu'il aura les moyens de la politique qu'il a annoncée ? est-ce qu'il pourra transformer cette FIFA qui est gangrenée absolument, qui est pourrie de l’intérieur ?" et à laquelle il manque 550 millions de dollars pour boucler le budget 2015-2018. Philippe Besson se montre sceptique.
Si Xavier Couture veut bien laisser sa chance à ce nouveau président de la FIFA, c'est l'institution qu'il fustige : "Elle est gangrenée par nature", estime-t-il. "Le système éléctif, propre à ce genre d'organisations, est, par nature, source de corruption, on ne peut pas faire une grande carrière à la FIFA, si on n'est pas un corrupteur" et un peu intriguant aussi. D'ailleurs après avoir soutenu Lennart Johansson et après avoir soutenu Michel Platini, Gianni Infantino a réussi à se faire élire en naviguant dans le jeu diplomatique de l'institution. "Le nettoyage des écuries d'Augias passe par une refonte totale du fonctionnement des grandes instances sportives. (...) On ne peut pas laisser ces instances, plus puissantes que des états, vivre, sans le contrôle du politique".
Pour Jean-Christophe Buisson, le nouveau président de la FIFA n'a rien d'un chevalier blanc. "Il n'est pas élu pour sauver l'institution, puisque l'institution a quand même des règles" et des mesures ont été prises pour lutter contre les dérives au sein de la FIFA. Cependant, le journaliste reconnaît que Gianni Infantino reste "vraiment moins pire que le Cheikh Salman". Un homme qui n'a rien fait pour lutter contre des agissements contraires aux droits de l'homme dans son pays. Malgré tout, Gianni Infantino n'est pas tout blanc non plus. Ainsi, en Grèce, il est intervenu pour faire modifier une loi du gouvernement Tsipras contre contre la corruption et le règne de l'argent dans les clubs de football. "Cela dit, sur les mesures footballistiques pures (...), si on veut sortir de l'argent et de la corruption, il y a aussi des mesures qui sont intéressantes et qui font le plaisir des spectateurs de football".
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