Malgré le confinement de certains départements, les partisans d'une "vraie loi climat" ont gagné leur pari ce dimanche 28 mars. Ils saluent une "forte mobilisation" à travers le pays pour réclamer que le projet du gouvernement aille beaucoup plus loin, à la veille de son examen à l'Assemblée.
Au total, quelque 110.000 personnes ont manifesté dans toute la France, dont 55.000 à Paris et 10.000 à Lyon, selon les organisateurs du mouvement. De son côté, la police n'a compté que 12.000 personnes à Paris, et 4.000 à Lyon, le chiffre national n'était pas immédiatement connu.
L'appel à manifester a été rejoint par des dizaines d'ONG, syndicats et partis pour dénoncer le "manque d'ambition" du projet de loi "climat et résilience", censé traduire une bonne partie des propositions de la Convention citoyenne pour le climat. Cet exercice démocratique inédit, convoqué par Emmanuel Macron, a vu 150 citoyens tirés au sort et formés par les meilleurs experts du climat pour proposer des mesures permettant de "réduire les émissions de gaz à effet de serre de la France d'au moins 40% dans un esprit de justice sociale".
Pour les militants écologiques, il ne reste pas grand chose des 149 propositions de la convention une fois passées à la moulinette du gouvernement, accusé d'avoir cédé aux lobbies économiques, loin de la promesse d'Emmanuel Macron aux "citoyens" de transmettre leurs mesures "sans filtre".
Bon nombre des 150 s'étaient d'ailleurs joints à l'appel à manifester, à l'image de Nadine Breneur, membre de la CCC défilant à Strasbourg : "Les textes ont été modifiés, dilués, voire mis de côté, je me sens trahie", a-t-elle confié.
Même situation à Rennes, Grégory dos Santos, un autre des 150 est lui aussi amer : "La loi climat telle qu'elle est aujourd’hui, c’est une coquille vide. Il faut des marches comme ça pour qu'il se passe quelque chose".
Commentaires
Afin d'assurer la sécurité et la qualité de ce site, nous vous demandons de vous identifier pour laisser vos commentaires.
Cette inscription sera valable sur le site RTL.fr.