Après plus de six heures de négociations au siège de Total à Paris La Défense, un accord a été trouvé entre la direction, la CFE-CGC et la CFDT dans la nuit du jeudi au vendredi 14 octobre, mais sans la CGT. Cette dernière a quitté la table des négociations vers 2 heures du matin, dénonçant une "mascarade" et des propositions largement insuffisantes, tandis que les autres syndicats les ont acceptées.
Sans le syndicat mené par Philippe Martinez, cet accord est tout de même majoritaire, car la CFE-CGC et la CFDT pèsent 56% en termes de représentativité dans l'entreprise. Ces deux syndicats ont donné un accord de principe concernant les propositions de Total, notamment celles de la direction d'augmenter de 7% les salaires et de 3.000 à 6.000 euros de prime pour chaque employé. Ils doivent désormais consulter leurs adhérents avant de signer ce vendredi avant midi.
Cet accord arrive un peu tard, alors que l'appel à la grève générale a déjà été lancé. En claquant la porte de la salle des négociations, la CGT a par ailleurs dit qu'elle allait généraliser le mouvement, alors que ce sont bien les militants de ce syndicats qui bloquent les raffineries et que la situation ne devrait pas changer d'ici mardi prochain.
Le risque est que la situation tourne aux mêmes résultats qu'avec ExxonMobil : il y a un accord majoritaire, mais la CGT décide de continuer à faire grève. Résultat, l'État a procédé à des réquisitions. Si le mouvement de grève s'arrêtait ce vendredi, il faudrait en moyenne une semaine pour observer un retour à la normale dans les stations-service en France. En attendant, les automobilistes vont encore devoir s'armer de patience.
Faits divers - Un automobiliste doublé dans une file de station-service de Bonneuil-sur-Marne, a subi mardi 11 octobre une violente agression par un groupe qui a rempli plusieurs jerricans.
Emploi - Pour faire face au pic d’activité lors de la saison des fêtes, La Poste a annoncé jeudi 13 octobre recruter 1.000 facteurs et factrices en CDI et 3.000 saisonniers.
International - Aux États-Unis, un homme a été arrêté vendredi 14 octobre après avoir tué cinq personnes à Raleigh, en Caroline du Nord, dont un policier qui n'était pas en service.
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