Les actualités de 6h30 - Mantes-la-Jolie : une situation "invraisemblable", témoigne la mère d'une lycéenne
Les images de dizaines de jeunes à genoux, mains derrière la nuque suscitent l'indignation sur les réseaux sociaux. 146 personnes ont été arrêtées devant un lycée de Mantes-la-Jolie ce jeudi dans le cadre de la mobilisation lycéenne.

Des dizaines de lycéens à genou, les mains derrière la nuque, des CRS en arrière-plan. C'est l'incroyable scène, largement commentée sur les réseaux sociaux, qui s'est déroulée jeudi 6 décembre devant un lycée de Mantes-la-Jolie, dans les Yvelines. 146 interpellations ont eu lieu après de nouveaux incidents à proximité du lycée Saint-Exupéry, où deux voitures ont été incendiées jeudi et où des heurts ont éclaté avec la police.
"Comment peut-on se déplacer pour interpeller des mômes qui se sont mobilisés. Il va y avoir des mômes qui vont passer pour la première fois une nuit en garde à vue. Il va y avoir des comparutions immédiates. C'est invraisemblable", fulmine une mère d'une élève interpellée. Selon elle, l'État réagit différemment suivant la catégorie de population à laquelle il a affaire.
Les quelques poubelles calcinées en marge de cette mobilisation ne sont rien "comparé à la violence que ces mômes reçoivent". "L'État méprise une partie de sa population", conclut-elle.
À écouter également dans ce journal :
- Emmanuel Macron s'exprimera "en début de semaine prochaine" sur la crise des "gilets jaunes", le chef de l'État ne souhaitant "pas mettre d'huile sur le feu" avant les manifestations de samedi, a annoncé vendredi le président de l'Assemblée nationale Richard Ferrand à l'AFP.
- Très rarement utilisés en métropole, les blindés à roues de la gendarmerie nationale vont être déployés samedi 8 décembre à Paris, lors des manifestations des "gilets jaunes" : l'engagement d'une douzaine de ces véhicules dans la capitale est une mesure exceptionnelle.
- Va-t-il continuer à les incriminer ou faire une nouvelle fois volte-face ? Soupçonné d'avoir tué sa femme Alexia, Jonathann Daval est confronté vendredi à sa belle-famille qu'il accuse désormais du meurtre, un moment-clé qui pourrait être l'occasion d'un énième rebondissement.
- "Gilets jaunes" : Macron va prendre la parole, mais pas avant samedi
- "Gilets jaunes" : Darmanin craint que la France devienne "l'Italie plus la violence"
- "Gilets jaunes" : des militants à l'origine de cyberattaques contre des sites institutionnels
- "Gilets jaunes" : "Cette colère est complètement légitime", pour Grand Corps Malade