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"Le matin c'est café, clope, cocaïne" : ces salariés qui consomment drogue et alcool au travail

La consommation de drogues et d'alcool en milieu professionnel connaît une hausse alarmante, avec une augmentation de plus de 100% en huit ans, selon une enquête. Un phénomène qui touche un salarié sur vingt et qui pousse certains à sombrer dans une spirale addictive pour tenter de maintenir leur performance au travail.

Un salarié (illustration)
Crédit : ISSOUF SANOGO / AFP
DROGUE - Ces salariés qui se dopent à la cocaïne
00:01:09
Mathilde Piqué - édité par Eléonore Aparicio
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"Le matin c'est café, clope, cocaïne et puis un verre de vodka". Nicolas travaillait dans une agence de communication et pendant 5 ans, il a été complètement addict. Il est loin d'être le seul. D'après une enquête réalisée par iThylo, révélée par franceinfo jeudi 12 juin, la consommation de drogues et d'alcool au travail a augmenté de plus de 100% en huit ans. Il y a 13 fois plus de cas positifs à la cocaïne. Un salarié sur 20 serait concerné.

"Je me disais : 'je n'ai pas pu rendre mon travail, j'ai déjà un jour de retard. Comment est-ce que je vais faire ? J'appelle mon dealer, je prends 2 grammes de cocaïne et ça devrait passer'", confie l'ancien toxicomane. "À 14h, je ressortais boire une bière et puis à 16h aussi, j'avais de la cocaïne sur moi et j'allais prendre un rail aux toilettes. L'idée de se doper pour être plus performant, elle devient assez évidente", poursuit-il. 

Le point de non-retour

Enfermé dans une spirale infernale, Nicolas a finalement atteint le point de non-retour. "Il y a des jours où ça passe et puis il y a des jours où ça ne passe plus. Il y a eu une réunion où je suis injoignable parce qu'en réalité, je suis dans un café à consommer de l'alcool", raconte-t-il. 

"Je vais faire des crises d'épilepsie de sevrage. Pour justifier mes crises d'épilepsie, j'explique que je fais des apnées. Clairement, j'ai autour de moi des gens qui s'inquiètent, mais ils n'ont pas les mots. J'avais d'abord perdu quelques amis, ma compagne, puis j'ai perdu mon travail, et à un moment j'ai perdu mon appartement".

À écouter aussi

Après deux ans de combat pour se sevrer, Nicolas est aujourd'hui guéri et accompagne d'autres salariés addicts. 

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