Le Front national a échoué dimanche 13 décembre à décrocher une région, la droite remportant sept régions métropolitaines dont l'Ile-de-France, et la gauche limitant la casse avec cinq régions. Dans le Nord, Marine Le Pen a été largement battue par Xavier Bertrand, tout comme sa nièce Marion Maréchal-Le Pen en PACA contre Christian Estrosi. Dans le Grand Est, le candidat de droite Philippe Richer l'a emporté contre Florian Philippot et le candidat déchu du PS Jean-Pierre Masseret.
En Île-de-France, seulement 60.000 voix ont permis à Valérie Pécresse de l'emporter sur Claude Bartolone. Ce dernier, a remis en jeu son mandat de président de l'Assemblée nationale. Les résultats furent également très serrés en Normandie, où le candidat de droite Hervé Morin a remporté l'élection. En Centre-Val-de-Loire, la gauche a gagné. Si le candidat de gauche a gagné en Bourgogne-Franche-Comté, c'est la région où le FN était le plus proche de remporter la victoire. La droite décomplexée de Laurent Wauquiez et de Bruno Retailleau s'est imposée en Auvergne-Rhône-Alpes et dans les Pays de la Loire.
La gauche est en revanche solide dans ses bastions du sud, avec la victoire de Carole Delga en Languedoc-Roussillon-Midi-Pyrénées et celle d'Alain Rousseau en Aquitaine-Limousin-Poitou-Charentes. Mais la plus large victoire reste pour Jean-Yves Le Drian, élu à 51% en Bretagne. Le maire de Bastia Gilles Simeoni, à la tête d'une liste nationaliste, a remporté les élections territoriales en Corse avec 35,34% des voix.
- "Aucun soulagement, aucun triomphalisme : le danger de l'extrême-droite n'est pas écarté" a déclaré le Premier ministre Manuel Valls.
- La défaite du FN dimanche soir a aussi été considéré comme une victoire. Battu dans toutes les régions, alors qu'il était arrivé en tête dans six d'entre elles dimanche dernier, le FN a néanmoins dépassé son record de historique de voix de la présidentielle 2012 avec au moins 200.000 votes supplémentaires. Selon une totalisation nationale provisoire établie à 22h56, le FN obtenait 6.600.253 voix, contre 6.421.426 en 2012.
- À droite, la page des régionales est à peine tournée que la bataille des primaires reprend. Après la victoire de son camp en Aquitaine-Limousin-Poitou-Charentes, Alain Juppé a livré dimanche un discours de candidat affirmant que la mobilisation des électeurs pour faire barrage au Front national aux élections régionales était "un signe de bonne santé de notre démocratie".
- La numéro 2 des Républicains Nathalie Kosciusko-Morizet a critiqué dimanche la stratégie de Nicolas Sarkozy en estimant que "si les électeurs avaient appliqué le ni-ni, nos candidats dans le Nord-Pas-de-Calais et en région Paca auraient été battus" au second tour des élections régionales.
- La participation a connu dimanche au second tour des élections régionales une hausse record. Près de 60% des inscrits sur les listes électorales se sont déplacés dans un bureau de vote dimanche, soit près de 10 points de plus qu'au premier tour.
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