Burgers, kebabs ou encore tacos... Le chiffre d'affaires des fast-foods en France dépasse désormais celui de la restauration traditionnelle. C'est un coup de tonnerre, bien sûr, au pays de la gastronomie. Il y a 30 ans, il y avait moins de 200 enseignes dans notre pays, on en compte aujourd'hui plus de 50.000. Nous nous sommes rendus chez le champion de France du fast-food, dans le Nord, à Valenciennes : 30 enseignes de burgers, 18 de kebabs, 15 de tacos, le tout pour 42.000 Valenciennois. C'est la ville française qui compte le plus d'enseignes de fast-foods par habitant.
Si on regarde les villes qui suivent dans ce classement : Mâcon, Tarbes, Belfort, Montélimar, on a l'impression de dessiner un portrait-robot des villes entre 30 et 40.000 habitants, avec des revenus plus bas, un chômage plus haut que la moyenne nationale. C'est dans cette France périphérique que les fast-foods font leur gras. Les géants américains McDonald's, Burger King, KFC, s'implantent partout : centres-villes, centres-commerciaux, gares, autoroutes... Mais les plus petites chaînes comme O'Tacos ou les indépendants, trouvent dans ces villes des cases commerciales vides, abandonnées par d'autres secteurs.
Des locaux peu chers et disponibles et une clientèle qui ne peut pas se permettre de dépenser plus de 20 euros dans un restaurant classique. Un ciblage que déplore Gilles Perole, délégué à l'alimentation pour l'Association des maires de France : "Ces fast-foods choisissent des secteurs où les loyers des commerces sont peu chers et où il y a une population avec une certaine précarité alimentaire, des difficultés sociales, qui sont leur base du commerce. L'enjeu est avant tout économique. Ils ne veulent pas venir bien nourrir les habitants d'un quartier, ils veulent venir dans un endroit où ils peuvent faire du bénéfice en vendant une alimentation de mauvaise qualité à des publics en difficulté".
Les villes, elles, y trouvent leur compte. Un fast-food est un commerce et donc de l'activité, de la consommation, de l'emploi. Chez les 18-35 ans, un jeune Français sur dix a déjà travaillé chez McDonald's. Ces fast-foods sont aussi en train de devenir comme des repères, l'endroit où on se retrouve, une lumière allumée quand le reste du centre-ville s'est vidé. "Dans ces villes qui sont souvent désertées par les autres commerces à la fois le jour et la nuit, ce sont des endroits qui restent allumés le plus tard le soir dans les centres-villes", explique le géographe Luc Gwiazdzinski.
"Ce sont aussi des lieux de sociabilité dans les périphéries où il n'y a plus rien d'autre, dans des centres qui sont vidés. C'est des lieux où on retrouve à la fois des gens seuls, mais aussi des gens qui se donnent rendez-vous. On fait aujourd'hui des anniversaires, des fêtes, et on voit des familles qui se retrouvent là comme dans un restaurant classique", dit-il. En tout cas, les chaînes américaines ont bien compris qu'il y avait un énorme marché en France. La France est le deuxième marché mondial de McDonald's, juste derrière les États-Unis.
Et ça continue, après Krispy Kreme et ses beignets la semaine dernière, c'est la chaîne de burgers Wendy's qui débarquera bientôt en France. Vous pourrez alors tester leurs fameux steaks carrés.
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