La chronique de Laurent Gerra du 1er novembre 2023

Pour la Toussaint, Laurent Gerra a donné la parole à Nicolas Sarkozy. L'ancien Président considère cette journée comme "une fête traditionnelle, judéo-chrétienne, bien de chez nous depuis nos ancêtres les Gaulois". Il semblerait que l'ancien chef d'État confonde avec Halloween... "Tout ça, c'est pareil. C'est la fête des morts", rétorque-t-il. "C'est évident. François Fillon et son look de croque-mort, Jean-François Copé et sa tronche de fossoyeur, Nathalie Kosciusko-Morizet qui ressemble tellement à Cruella d'Enfer, Alain Juppé qui est le sosie plus âgé de Fester Addams, Bruno Le Maire et son regard d'hypnotiseur. Ça fait une belle brochette de zombies", précise Nicolas Sarkozy. 

Laurent Gerra a retrouvé deux lettes inédites de François Mitterrand. Il parle à Anne Pingeot, sa maîtresse, qui était l'amour de sa vie. "Aujourd'hui, c'est la Toussaint, et autour de moi ils tirent tous des têtes d'enterrement. Surtout Pierre Bérégovoy. Je l'avais pourtant prévenu qu'on avait plus de sous... Il faut bien payer les grands travaux", écrit l'ancien Président. Il raconte que son épouse, Danielle, l'a amené chez le fleuriste. "J'en ai profité pour choisir la gerbe que je ferai déposer le 11 novembre sur la tombe du Maréchal Pétain, à l'Île-d'Yeu. Je me demande d'ailleurs où j'ai rangé ma francisque. Je voudrais te la faire monter en broche, ma francisque que le Maréchal m'avait offert", confie-t-il à Anne Pingeot. 

Dans la seconde lettre, François Mitterrand parle des collages qu'il a réalisés pour Anne Pingeot, qui ont été publiés par Gallimard. "J'ai le cœur grenadine, pas de soleil sur ma peau... J'en passe des nuits à caresser du papier. Je te fais des collages. L'autre nuit, je n'avais plus de colle. J'ai dû me débrouiller avec ce que j'avais sous la main", explique l'ancien chef d'Etat à sa maîtresse. Il évoque ensuite le futur avec lucidité et gravité. "Je suis face à des échéances qui ont un rapport avec la sincérité. Je ne regrette rien, à part peut-être qu'on m'ait empêché de finir mes grands travaux. C'est ainsi, je n'aurai jamais de mausolées place de la Concorde. En attendant, le soir tombe, et je n'ai envie de rien. Cela m'a donné l'idée d'une petite poésie nostalgique, que je t'offre. Besoin de rien, envie de toi, comme jamais envie de personne", écrit-il. 

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