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L'attentat raté de Notre-Dame, révélateur de la violence des femmes radicalisées

Le procès de trois femmes qui avaient dissimulé des bonbonnes de gaz dans leur voiture s'ouvre ce lundi 23 septembre. Depuis cet attentat manqué, les spécialistes du terrorisme ont changé leur regard sur la participation des femmes.

Cathédrale Notre-Dame de Paris (illustration)
Crédit : AFP
L'attentat raté de Notre-Dame, révélateur de la violence des femmes radicalisées
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Petit Biscuit & AFP
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Cinq femmes sont attendues dans le box, trois ans après un attentat raté près de Notre-Dame. L'affaire, jugée aux assises à partir de ce lundi 23 septembre, marque un tournant dans le regard des spécialiste sur les femmes au sein de la nébuleuse jihadiste. De victimes, on les considère désormais comme moteur du terrorisme.

Il y a trois ans, une voiture avait été découverte, à proximité de la cathédrale parisienne, avec cinq bonbonnes de gaz à l'intérieur. Trois femmes de 39 à 19 ans avaient été interpellées dans l'Essonne. Reconnaissant le caractère terroriste de leur acte, elles affirmaient vouloir venger la mort d'Abou Mohamed Al Adnani, le "ministre des attentats" de l'État islamique.

Avant 2016, les femmes étaient tout simplement "absentes des audiences", note le chercheur Antoine Mégie qui souligne que leur rôle semblait "mineur". "Elles étaient considérées comme écrasées par une structure dominée par les hommes", argumente-t-il.

De 0 femmes jugées en 2014 à 26 en 2018

Aucune femme n'a été jugée pour terrorisme ou association de malfaiteur à visée terroriste en 2014 et 2015, il y en a 4 en 2016, 15 en 2017 et 26 en 2018. Plusieurs femmes étaient pourtant connues des services de renseignement, comme les épouses de Chérif Kouachi et d'Amedy Coulibaly, auteurs des attentats de janvier 2015 à Paris.

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Cet angle mort est en grande partie dû à des clichés. "On considère que les femmes sont plus fragiles", souligne le magistrat Denis Salas. "Dans un premier temps, on a vu des victimes, considérées comme amoureuses et fascinées par des martyrs", pointe-t-il.

Les magistrats ont préféré privilégier la thèse de la manipulation, plus que de penser que ces femmes pouvaient rallier la cause jihadiste et être violentes par conviction. "Ce n'est pas parce que vous êtes une femme que vous êtes par nature révulsée par l'idée de violence", soutient Géraldine Cassutt, chercheuse spécialisée dans la question des femmes radicalisées "ce n'est pas parce qu'elles ne prennent pas les armes qu'elles ne sont pas moins dangereuses".

Elles représentent même 40 % des personnes signalées sur la plateforme "Stop jihadisme", pour témoigner des craintes de radicalisation dans son entourage.

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