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Bonbonnes de gaz dans une voiture à Paris : ce que l'on sait de l'enquête

ÉCLAIRAGE - Trois femmes ont été interpellées dans le cadre de l'enquête sur la voiture remplie de bonbonnes de gaz.

La cathédrale Notre Dame de Paris (illustration)
Crédit : AFP
Julien Absalon & Guillaume Chieze & AFP
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Un attentat a-t-il été évité de peu à Paris, durant le week-end du 2 septembre ? S'agissait-il d'un sérieux avertissement ? Bon nombre des questions restent sans réponse et l'inquiétude est vive. Une enquête a été ouverte par le parquet antiterroriste de Paris pour "association de malfaiteurs terroriste criminelle" après la découverte dans un quartier très touristique de la capitale d'une voiture abandonnée avec cinq bouteilles de gaz pleines.

Après la garde à vue de deux couples, trois femmes ont été interpellées dans l'Essonne, jeudi 8 septembre. Âgées de 39, 23 et 19 ans, elles préparaient une opération imminente, selon Bernard Cazeneuve. La plus jeune est la fille du propriétaire de la voiture abandonnée à Paris avec plusieurs bonbonnes de gaz. Auditionnées par la police, elles ont affirmé vouloir venger la mort d'Abou Mohamed Al Adnani, désigné comme le "ministre des attentats" de Daesh, tué en Syrie par une frappe de la coalition fin août. Selon les premiers éléments de l'enquête, les trois jeunes femmes ciblaient la gare de Lyon, à Paris, mais aussi une garde l'Essonne, près de laquelle elles ont été arrêtées. 

Comment la voiture a-t-elle été découverte et que contenait-elle ?

Dans la nuit du samedi 3 au dimanche 4 septembre, en plein Quartier Latin du Ve arrondissement de Paris, un employé de bar repère une Peugeot 607 suspecte et inoccupée depuis environ 1 heure du matin. Stationnée au 43 rue de la Bûcherie, à quelques encablures de la cathédrale Notre-Dame-de-Paris et de la préfecture de police, la voiture ne présente aucune plaque d'immatriculation et se distingue par ses feux de détresse qui clignote. Surtout, le témoin remarque une bouteille de gaz sur l'un des sièges. Immédiatement, il alerte la police.

À leur arrivée, les forces de l'ordre s'aperçoivent que la bonbonne de gaz est vide. Mais en poursuivant leurs fouilles, ils découvrent cinq bouteilles pleines dans le coffre avec trois bouteilles de gasoil. Ils ne retrouvent cependant pas de détonateur, ni un dispositif de mise à feu.

Qui sont les suspects ?

Mardi 6 septembre, un couple originaire du Loiret est interpellé sur une aire d'autoroute dans le sud du pays. L'homme a 34 ans, la femme en a 29. Tous deux sont connus des services de renseignement pour leur appartenance à la mouvance islamiste radicale et pour avoir tenté de rejoindre Daesh. Dans la nuit du mercredi 7 au jeudi 8 septembre, un autre couple est appréhendéL'arrestation se déroule près de Montargis (Loiret). Les deux binômes se connaissent car les deux hommes sont frères et les deux femmes sont leur compagne. Ils vivent tous deux dans la banlieue de Montargis et évoluent dans la même sphère islamiste radicale. Placé en garde à vue, le propriétaire de la voiture, connu pour des services de police pour des faits anciens de prosélytisme, est libre depuis mardi soir et la fin de son audition.

Les trois femmes, âgées de 39, 23 et 19 ans, arrêtées jeudi 8 septembre préparaient une opération imminente.  La plus jeune, Inès, fille du propriétaire du véhicule, est fichée "S", après avoir voulu se rendre en Syrie. On a d'ailleurs retrouver une lettre dans laquelle est prête allégeance à Daesh, lors de son interpellation. 

Que craignent les enquêteurs ?

Les services antiterroristes craignent de faire face à un attentat avorté. Les premiers éléments de l'enquête laissent penser que les suspects ont voulu lancer cette "nouvelle forme d'attaque" tant redoutée par les autorités. Le 10 mai dernier devant la commission de la Défense nationale et des Forces armées de l'Assemblée nationale, Patrick Calvar, directeur de la DGSI, évoquait le risque d'un attentat avec "dépôt d'engins explosifs" et l'utilisation de "véhicules piégés" dans des lieux rassemblant une foule importante. Il disait même être "persuadé" que cette menace serait mise à exécution par des jihadistes souhaitant monter "en puissance".

Quelques jours après la découverte de la voiture, la piste terroriste ne fait plus guère de doute. Lors de son interpellation, Inès, la fille du propriétaire du véhicule, avait sur elle une lettre d’allégeance au groupe État islamique. De plus, les trois femmes connaissaient Hayat Boumeddiene, la compagne d'Amedy Coulibaly, le terroriste de l'Hyper Cacher. Selon iTélé, l'une d'elles était également en contact, via Internet, avec le meurtrier présumé de Magnanville, Larossi Abballa. On ne connaît pas à cette heure la nature de ces liens, et s'ils ont joué un rôle dans le projet qu'elles nourrissaient.

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