Jeune tué dans la Drôme : un militant d'extrême droite blessé dans une ratonnade à Romans-sur-Isère

Il a été "sorti de sa voiture de force", puis "tabassé", son véhicule "brûlé"et "il a été fortement contusionné". Un militant d'extrême droite venu en découdre samedi soir dans le quartier de la Monnaie, à Romans-sur-Isère (Drôme), a été frappé et blessé, indique la préfecture.

"Ses jours ne sont pas en danger", a déclaré le préfet de la Drôme, Thierry Devimeux , au cours d'un point de presse relayé par BFM TV et France 3. Ce dernier a condamné "avec force" les excès de violences liés au drame de Crépol, un petit village où le jeune Thomas, 16 ans, a été tué à l'arme blanche le week-end dernier.

Venu de Mayenne, ce militant faisait partie d'un groupe d'une centaine de personnes venues "venger" la mort de Thomas, dans ce quartier populaire d'où sont originaires certains des suspects. Cagoulés, armés de bâtons, de barres de fer et de mortiers d'artifice, ils ont défilé en scandant des slogans racistes, derrière une banderole où l'on pouvait lire "Justice pour Thomas, ni pardon, ni oubli".

Les forces de l'ordre ont repoussé ceux qui étaient "venus en découdre" avec les jeunes du quartier. Selon une source policière, le calme est revenu après une vingtaine d'interpellations, qui ont été suivies de 17 gardes à vues. Nourries par des prises de positions virulentes de l'extrême droite et de la droite sur le thème de l'insécurité et de l'immigration, et d'appels à la vengeance de militants et influenceurs d'extrême droite, les tensions montent depuis les violences de Crépol. 

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Dans la matinée de samedi, une mosquée de Valence a reçu un courrier islamophobe évoquant le drame. Par ailleurs, des tags racistes ont été découverts sur les murs de la mosquée de Cherbourg-en-Cotentin (Manche). Neuf personnes, dont trois mineurs, ont été mises en examen ce samedi dans le cadre de l'enquête sur la mort de Thomas. Six d'entre elles ont été placées en détention et trois ont été remises en liberté sous contrôle judiciaire.