INVITÉE RTL - Rentrée étudiante : "Les jeunes paient le prix de la crise politique", dénonce l'UNEF

"Le coût de la vie augmente pour tous les étudiants." L'UNEF tire la sonnette d'alarme à l'approche de la rentrée universitaire, alors que la France n'a toujours pas de gouvernement. Salomé Hocquard, vice-présidente du syndicat étudiant, invitée de RTL, dénonce une précarité étudiante inquiétante. 

La vice-présidente constate que "le coût de la vie augmente pour tous les étudiants partout sur le territoire et en termes de profils". "On a seulement un étudiant sur quatre qui est boursier, donc il y a trois étudiants sur quatre qui n'ont pas accès à des aides sociales, et donc qui sont contraints de travailler", déplore Salomé Hocquard. 

Selon elle, "un étudiant sur deux travaille durant l'année universitaire". Or, c'est la première cause d'échec dans les études : "On ne peut pas se concentrer, il faut faire des heures supplémentaires pour payer ses factures et donc on n'a pas le temps de réviser pour ses examens." 

"Les jeunes sont les premiers sacrifiés"

L'UNEF alerte face à la banalisation de ce phénomène qui "devient une norme" parce que "l'on s'habitue au fait que ce soit dur d'être étudiant et d'avoir des petits boulots, de manger des pâtes tous les mois, qu'un étudiant sur deux n'arrive pas à manger trois fois par jour".  

Pour le syndicat étudiant, il y a urgence à réagir avec "la mise en place d'une allocation d'autonomie à hauteur du seuil de pauvreté pour tous les étudiants",  "le retour du repas à 1 euro" et "la construction en urgence de 150.000 logements Crous". Des réformes urgentes qui semblent difficiles à mettre en place au vu de la crise politique dans laquelle est plongé le pays, ce que regrette Salomé Hocquard : "Les étudiants paient le prix de la crise politique, les jeunes sont les premiers sacrifiés."