REPORTAGE - Pouvoir d'achat : la débrouille d'une étudiante parisienne pour s'en sortir

L'étudiante en journalisme au Celsa Lise Tavelet remporte la Bourse Dumas 2024. Cette année, les candidats devaient plancher sur le sujet suivant : "La débrouille".

Le pouvoir d'achat est la principale préoccupation des Français avec l'inflation

Crédit : SIPA

POUVOIR D'ACHAT - La débrouille d'une étudiante parisienne pour s'en sortir

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Depuis plus de 30 ans, RTL organise chaque année la Bourse Dumas, du nom de notre confrère Jean-Baptiste Dumas, décédé en 1994 des suites de la catastrophe de Furiani de 1992. Les candidats, venus de tout le pays, ont bataillé toute la journée. Ils ont dû produire un reportage sur un thème imposé : "la débrouille".

C'est Lise Tavelet, étudiante en journalisme au CELSA, qui a remporté ce mercredi 3 avril l'édition 2024 de la bourse Jean-Baptiste Dumas, pour son reportage auprès de Marie ; une étudiante à la Sorbonne qui cherche à faire des économies au quotidien.

Les membres du jury de l'édition 2024 :

François Lenglet, éditorialiste économique RTL Matin, président du jury
Frank Moulin, directeur de l'information, directeur de la rédaction de RTL
Sarah-Lou Cohen, directrice adjointe de la rédaction en charge du news de RTL et RTL.fr
Sylvain Zimmermann, responsable éditorial des podcasts de RTL
Isabelle Choquet, journaliste à RTL Bonsoir
Pauline Buisson, journaliste M6
Marina Giraudeau, co-présentatrice de RTL Petit Matin

Le reportage de Lise Tavelet, nouvelle voix de RTL

Lunettes sur le nez, cheveux attachés et sac à la main, comme chaque mardi matin, Marie part faire ses courses. Un panier composé de "deux, trois légumes et des œufs, principalement", explique la jeune femme. L'objectif est d'aller au moins cher, alors elle connaît quelques astuces. "D'habitude, ce que je fais, c'est que je vais prendre des paniers de fruits et légumes "anti-gaspi", explique Marie. À la place de les jeter, ils les vendent à moindre prix, entre 4 et 6 euros. On a parfois 3 à 5 kilos de fruits et légumes pour la semaine, et c'est beaucoup plus avantageux".

Depuis un an, Marie est contrainte de se débrouiller avec 1.200 euros de loyer par mois et seulement 350 euros d'aide. L'étudiante travaille en tant que professeure d'anglais particulière. Elle profite aussi de ses talents de tricoteuse pour arrondir les fins de mois : "Parfois, ça peut me faire un ou deux euros par-ci, par là, que je peux réinvestir quand j'ai besoin d'une nouvelle pièce moi-même".

Après son tour au marché, Marie prend la direction de quatre grandes surfaces différentes pour trouver les meilleurs prix. Et pour les produits d'entretien comme la lessive, elle a décidé de les faire elle-même. "Quand on peut acheter un bidon de lessive à 5 euros, le mien va me coûter moins de 1 euro. On s'y retrouve quand même sur la facture à la fin du mois. Mais il m'a fallu peut-être deux ans pour bien maîtriser chaque recette", indique l'étudiante.

Avec un total de 200 euros de courses par mois, Marie cherche encore à économiser sur certains produits comme la viande. En Île-de-France, c'est 6,1% des étudiants qui sont en situation de précarité.

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