INVITÉE RTL - Mort de Thomas à Crépol : l'inquiétude de la maire de Romans-sur-Isère face aux manifestations

"Je suis forcément inquiète." Sur RTL, la maire divers droite de Romans-sur-Isère Marie-Hélène Thoraval livre son sentiment à quelques heures de la tenue de deux manifestations dans sa ville.

L'une, initialement annoncée pour le 19 novembre, est organisée par le groupuscule d'ultradroite baptisé "Justice pour les nôtres" à 15 heures place Ernest-Gailly (centre-ville ancien). L'autre est un "cortège pacifique" qui démarrera à 14 heures de la place Hector-Berlioz, dans le quartier populaire de la Monnaie, à l'appel d'une vingtaine d'associations locales et d'organisations de gauche.

Ces deux manifestations, en mémoire du jeune Thomas, tué il y a un an dans le village de Crépol, avaient été interdites lundi par la préfecture de la Drôme. Une décision justifiée par la crainte de "troubles importants et des affrontements idéologiques à Romans-sur-Isère, Bourg-de-Péage, Crépol et Valence". 

Avant que le tribunal administratif ne tranche vendredi en faveur des référés liberté déposés par chaque camp pour faire annuler les arrêtés des services de l'État.

"On va éviter que les deux groupes se rencontrent"

La mort de ce lycéen de 16 ans poignardé lors de violences à la fin d'un bal de village avait enflammé la classe politique, la droite et l'extrême droite s'emparant du sujet pour dénoncer une insécurité croissante dans les campagnes venues selon elles des banlieues sensibles. 

Quelques jours après le meurtre, des militants d'ultradroite avaient organisé une manifestation aux allures d'expédition punitive dans le quartier de la Monnaie, d'où sont originaires une partie des 14 personnes mises en examen dans cette affaire.

"On va éviter que les deux groupes se rencontrent", souligne Marie-Hélène Thoraval. Qui "aurait préféré" que ces manifestations "n'aient pas lieu".  La maire a ainsi demandé des renforts. "Le ministre de l'Intérieur a eu une oreille extrêmement attentive" avec le déploiement de "plusieurs unités de forces mobiles" à Romans-sur-Isère. Une ville "prise en otage un samedi". 

Marie-Hélène Thoraval "recommande" aux commerçants de faire preuve de "vigilance". Assurant "que certains ont pris la décision de baisser le rideau à partir de 14 heures".